Retour aux personnalités

Offical

Nom: Valérie Pécresse
Position actuelle: Ministre du Budget

Valérie Pécresse a été nommée en juin 2011 au poste de Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État ainsi que Porte-parole du gouvernement. Elle était auparavant Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis l'élection de son ami Nicolas Sarkozy en 2007.

Née le 14 juillet 1967 à Neuilly sur Seine, près de Paris, Valérie Roux est la fille d'une famille aisée et gaulliste. Son père enseignait l'économie à l'université et présidait Bolloré Telecom, une entreprise spécialisée dans les télécommunications. De son côté, sa mère est diplômée en Lettres et de Science Po Paris. Elle a rapidement appris à lire et écrire et a logiquement sauté deux classes pour obtenir son baccalauréat à 16 ans. Polyglotte (Anglais, Russe, Japonais), elle suit une classe préparatoire économique et est admise à HEC dont elle est sortie en 1988.

A 21 ans, elle a poursuivi ses études et obtenu un master de droit ainsi master 2 de fiscalité financière. Diplômée à la fois de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC) et de l’École Nationale de l’Administration (ENA) dont elle sort 2e de la promotion Condorcet, cette ministre de 44 ans a choisi une carrière publique alors que son parcours étudiant la prédestinait à un poste de dirigeante d'entreprise.

Avec l'ambition de devenir juge, elle a enseigné pendant deux ans le droit constitutionnel à Science Po Paris avant de se raviser.  Elle a alors épousé sa véritable vocation publique comme Auditrice au Conseil d’État (1992-1998) avant de conseiller le Président de la République, Jacques Chirac, sur les technologies de l’information. Elle connaît l'ancien chef de l’État depuis toujours et profite de ses réseaux pour se lancer dans la vie politique.

En parallèle, elle s'est mariée en 1994 à Jérôme Pécresse (Vice-Président Exécutif d’Alstom et Président du Secteur Alstom Renewable Power) dont elle aura trois enfants.

Spécialiste des problématiques liées à la famille, elle exerce un premier mandat politique en tant que député des Yvelines dès 2002 et se montre une féministe convaincue. Elle faisait d'ailleurs partie de la Commission des affaires culturelles et était membre de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les femmes.

Au sein du parti présidentiel, l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP), elle a gravi les échelons car elle est devenue secrétaire générale adjointe du partie chargée des études et du centre d'études politiques et en 2004, elle est désignée porte-parole du parti.

Cette même année, elle est élue Conseillère régionale d'Ile de France grâce à son implantation dans sa circonscription de Versailles.

Lors des manifestations en 2005 contre le Contrat Première Embauche (CPE), la porte-parole de l'UMP a débattu avec les étudiants contestataires et elle a acquis de l'expérience utile pour négocier avec les mouvements sociaux.

Le Premier ministre Dominique de Villepin a chargé cette mère active d'un rapport sur la conciliation vie familiale-vie professionnelle qu'elle a rendu en 2006.

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, elle a fait le choix de soutenir Nicolas Sarkozy en tournant le dos à la famille gaulliste.

Dès le lendemain de l'élection, elle est nommée dans le premier gouvernement Fillon au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et est chargée de préparer des réformes de fond. Fin 2007, elle a présenté un plan quinquennal avec un budget de 730 millions d’euros  afin d'améliorer le taux de réussite en licence. L’objectif est de diviser de moitié le taux d'échec en première année ainsi que de mener à 50% une classe d'âge au niveau Bac + 3.

Son premier grand acte, qui lui a valu la colère du monde universitaire, a été la signature de la loi relative aux Libertés et aux Responsabilités des Universités (LRU) qui porte son nom depuis août 2007. Elle a dû affronter plusieurs mouvements de contestation qui l’accusaient de vouloir privatiser le système public de l’enseignement supérieur et de vouloir laisser le domaine de la Recherche à la seule initiative privée. Elle a tenu tête à la rue et sa réforme a été progressivement étendue à toutes les universités françaises. C'était une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy qu'elle a personnellement mené à terme. Elle a également encouragé le développement de la langue anglaise à l'université afin de combler le retard français. Devenue une femme politique de premier plan, elle a consacré en 2007 un livre à son combat de cœur : « Etre une femme politique... c'est pas si facile»

En 2009, elle a accédé au poste de présidente de la fédération UMP des Yvelines en remplacement de Gérard Larcher. Elle a ensuite remporté la primaire UMP pour l'élection régionale de 2010 en Île-de-France, le 22 mars 2009, avec 59,9 % des suffrages. Mais sa liste est battue par celle du président sortant socialiste Jean-Paul Huchon. Le 22 mars 2010, elle est élue présidente du groupe de la Majorité présidentielle au sein du conseil régional d'Île-de-France, succédant à Roger Karoutchi.

Après avoir été l’une des rares ministres à occuper son poste depuis le premier gouvernement de François Fillon, Mme Pécresse remplace François Baroin, le 30 juin 2011, en tant que Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat. Elle est aujourd'hui en charge de la politique de réduction des effectifs de la Fonction Publique.

Dans sa perspective, elle a présenté en septembre le projet de Loi de Finances 2012 qui prévoit une réduction du déficit et une meilleure maîtrise des dépenses de l’État. Mais pour faire adopter son projet, elle doit composer avec un Sénat passé à gauche qui entend bien amender ses travaux. Valérie Pécresse prône l'austérité budgétaire car les dépenses seront gelées comme en 2011. Elle est également devenue Porte-parole du gouvernement jusqu'à la fin du mandat du président Sarkozy.

Bookmark and Share