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Offical

Nom: François Sauvadet
Position actuelle: Ministre de la Fonction publique

Après André Santini, George Tron, puis le bref épisode François Baroin, alors ministre du Budget, c’est au tour de François Sauvadet de prendre les reines de la fonction publique, cette fois-ci sans ministère de tutelle.

 

Né le 20 avril 1953 à Dijon, fils d’agriculteurs et titulaire d’un DUT de gestion et administration des entreprises, rien ne prédispose François Sauvadet à devenir ministre de la Fonction publique. A sa sortie d’études, il se lance même dans la presse écrite et devient en 1977, journaliste politique au Bien Public.

 

Il commence sa carrière politique en 1989, en tant que conseiller municipal à Chanceaux en Côte d’Or. Quatre ans plus tard, il est élu député de la 4e circonscription de Côte d’Or et abandonne le journalisme. Il ne quittera pas l’Assemblée Nationale jusqu’à sa nomination au gouvernement. Il bat même ses adversaires dès le premier tour en 2002 et 2007.

 

Mais son entrée sur la scène politique nationale ne l’éloigne pas de son intérêt pour sa commune. De 1995 à 2008, il est également maire de Vitteaux. Il décide alors de laisser sa place pour présider le Conseil général de Côte d’Or, où il représentait le canton de Vitteaux depuis 1998 ; mais il ne quitte pas la mairie pour autant puisqu’il reste premier adjoint au maire jusqu’à encore aujourd’hui.

 

En 2001, il est aussi choisit comme Président de la Communauté de communes du Canton de Vitteaux (poste qu’il occupe toujours).

 

Au niveau de sa famille politique, François Sauvadet est un homme du centre. Avec sa carrure de géant et sa voix profonde, cet ancien adhérent du Pôle républicain indépendant et libéral a longtemps été l’une des figures de l’UDF. Considéré comme un orateur talentueux, il a été porte-parole du parti, du groupe devant l’Assemblée nationale, et de François Bayrou pendant sa campagne présidentielle en 2007.

 

Mais après les élections et la scission avec le Modem, l’actuel ministre de la Fonction publique décide de créer, avec Hervé Morin et d’autres députés centristes ayant fait le choix de soutenir Nicolas Sarkozy entre les deux tours, le Nouveau Centre. Il devient officiellement président du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale le 19 juin 2007 et lors  du congrès du 17 mai 2008, il est désigné président délégué du parti. Il est aujourd’hui vice-président du NC, dont il préside la commission nationale d’investiture depuis 2010.

 

Après le remaniement du 29 juin 2011, suite au départ de Christine Lagarde pour le FMI, François Sauvadet est nommé ministre de la Fonction publique. La décision paraît cohérente.

 

D’une part, il est alors membre du bureau du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques et du groupe d’étude sur la fonction publique à l’Assemblée, ainsi que membre suppléant du Conseil d’orientation de la simplification administrative…un CV consistant avec le poste. Par ailleurs, il a toujours marqué une certaine fidélité à la majorité en place et s’est fait un ardent défenseur de la politique des réformes de Nicolas Sarkozy. Son nom avait même déjà circulé pour un ministère en juin 2007 puis en novembre 2010. Il avait alors déclaré que la composition du nouveau gouvernement constituait « une baffe pour le centre. »      

 

« L'Elysée réussit un joli coup en nommant ministre de la fonction publique le député Nouveau Centre François Sauvadet, l'une des dernière personnalités centristes à afficher une certaine tiédeur face aux velléités sécessionnistes de ses collègues vis-à-vis de l'UMP. Le débauchage est d'autant plus rude pour le Parti d'Hervé Morin que François Sauvadet est président du groupe Nouveau Centre (NC) à l'Assemblée nationale depuis sa création, après les législatives de juin 2007, » peut-on lire dans un article du Monde.

 

L’ancien ministre de la Défense a cependant réagi avec calme et objectivité : « Son expérience politique et les différentes responsabilités qu'il a exercées devaient l'amener à se retrouver au sein d'une équipe gouvernementale », a-t-il commenté dans un communiqué.

 

M. Sauvadet n’a, quant à lui, pas été aussi clément à l’annonce de la candidature d’Hervé Morin à la présidentielle de 2012. «Une candidature à la présidentielle doit être utile à la majorité et utile au centre. Est-ce que c'est le cas pour la candidature Morin? Je dis franchement non», explique-t-il au Talk Orange-Le Figaro  en novembre 2011. «Je lui dis aujourd'hui “Stop! Arrête, ça ne porte pas de crédibilité. Les temps imposent du rassemblement (…) Je ne le soutiendrais pas. »

 

Au lendemain de sa nomination, le ministre de la Fonction publique a présenté sa feuille de route jusqu’aux présidentielles de 2012: faire passer une loi visant à réduire la précarité dans la fonction publique, la question de l’égalité hommes-femmes, le développement du télétravail et la gestion de la carrière des seniors. 

 

En septembre 2011, il a également instauré un décret instituant une prime d’intéressement à la performance collective dans la Fonction publique d’Etat et a suppression du classement de sortie de l’ENA, chère à Nicolas Sarkozy.

 

Fervent partisan de la réduction du déficit public ((il s’est notamment positionné pour la suppression du bouclier fiscal et contre la suppression de l’ISF), il soutient également la règle de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite pour réduire la masse salariale des agents publics.

 

Au niveau personnel, François Sauvadet est marié et père de trois enfants.

 

Biographie officielle

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