Expulsions de roms : le gouvernement vilipendé de toutes parts

samedi 11 août 2012

Les Roms signent l’un des « couacs gouvernementaux » de l’été. Tout démarre le 9 août au matin. Le démantèlement de deux camps près de Lille met le feu aux poudres. C’est Europe Écologie-Les Verts qui déclenche les hostilités en premier en accusant François Hollande de ne pas respecter ses promesses de candidat. Montant au créneau, Philippe Magnen le porte parole du mouvement écologiste s’indigne dans un communiqué en estimant que le démantèlement des camps « contredisent brutalement une des promesses » du président Hollande, qui s’était engagé durant la campagne « à ne pas expulser de familles roms sans leur apporter de proposition de relogement ». Il tance le gouvernement de M. Ayrault « de stopper immédiatement ces évacuations sans solutions ».

C’est alors au tour du Front de gauche de rentrer dans l’arène. Eric Coquerel, secrétaire national du parti de gauche accuse jeudi 9 juillet sur BFM-TV/RMC, le gouvernement Ayrault de se mettre « dans les pas du précédent » en « pointant du doigt les roms ». Avocat improvisé, il plaide pour « une politique qui appréhende de manière globale le problème de ces migrants de l’intérieur que sont les Roms. Il faut qu’ils puissent vivre dignement dans ce pays ». Dans la foulée Roseline Tiset, de la Ligue des droits de l’homme exprime ses regrets : « On attendait mieux, suite aux déclarations du président Hollande ».

Et dans ce concert de réprobation, Marine le Pen fait entendre elle aussi, sa petite voix pour se désoler : « ce ne sont pas quelques expulsions le temps d’un été qui changeront quoi que ce soit au problème » car « les Roms sont toujours plus nombreux » juste avant de dénouer le problème : « La véritable solution passe naturellement par la maîtrise de nos frontières. Et c’est ce point essentiel que ni le PS ni l’UMP ne veulent aborder ».

Véronique Pierron

 

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