Quand radars riment avec jackpot pour l’État

samedi 18 août 2012

Haïs par les automobilistes mais bénis par l’État… Et pour cause. Après avoir rapporté 639 millions d’euros en 2011, les recettes devraient exploser cette année. D’après les estimations de l’Agence nationale du traitement automatisé des infractions révélées vendredi par les Echos, les radars ont déjà engrangé, entre le 1er janvier et le 30 juin, 324 millions d’euros. Au total, pour 2012, l’État pourrait alors encaisser entre 675 et 700 millions d’euros. Une manne financière entièrement reversée à la lutte contre l’insécurité routière, comme l’a assuré le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

 

Explication logique à ce jackpot : la multiplication des radars – 2 200 fixes à la fin de cette année contre 1 473 en 2008. Mais elle n’est pas la seule. En cause aussi, selon un expert interrogé par le quotidien économique, « un relâchement des  automobilistes et une légère augmentation de la vitesse moyenne ». Sans oublier que désormais les conducteurs étrangers qui roulent trop vite sur nos routes doivent s’acquitter d’une amende.

 

Pour le Front National, cette « chasse aux conducteurs » doit s’arrêter. « Plus stigmatisés que les délinquants réels, les conducteurs français ne supportent plus d'être triplement sanctionnés, financièrement d'abord par le paiement des amendes, pénalement par la perte de leurs points, et enfin socialement par les difficultés professionnelles que ce système engendre », a réagi le parti dans un communiqué.

 

Caroline Moisson

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