Moscovici présente son plan de financement pour les collectivités locales

mardi 13 novembre 2012

« Je veux dire ici toute ma détermination, et celle du gouvernement, à ne pas laisser les collectivités locales sans financement ». En déplacement jeudi à Dijon, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, a présenté son plan d’action pour les collectivités locales. Réaffirmant ainsi d’un côté que « la question du financement des collectivités locales est au cœur des chantiers conduits par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en matière de financement de l'économie » et de l’autre, rassurant les collectivités locales sur leurs besoins de crédit. Il faut dire qu’entre la crise et la déroute de la banque Dexia, le marché du financement des collectivités locales a été sévèrement touché.

Au total, ce sont 7 mesures qui ont été présentées par le ministre. Objectif : « apporter des solutions concrètes et pérennes pour l’an prochain », comme l’a expliqué Pierre Moscovici. Et avec en ligne de mire : la création de la Banque Publique d’Investissement. Cette structure de financement « s’appuiera sur un consortium constitué par La Banque postale et la Caisse des Dépôts et Consignations », qui sera capable d’offrir « des volumes de prêts très importants, de l’ordre de 5 milliards d’euros par an ». Mais pour autant, les banques commerciales et mutualistes doivent continuer à être engagées aux côtés des collectivités locales, a insisté le ministre de l’Économie. Et pour faire la transition, la Banque postale va lancer « sa première offre de crédit à moyen et long terme, pour un montant de 1 milliard d’euros d’ici à la fin 2012 ».

En revanche, Pierre Moscovici ne s’est pas étendu sur la question de la création de l’agence de financement des collectivités, tant réclamée par les associations d’élus locaux. Se contentant de quelques mots à la fin de son discours : « Ses propositions ne sont pas exclusives de la capacité pour les collectivités qui le souhaitent d’émettre sur les marchés pour trouver d’autres financements. Pour moi, elles peuvent le faire seules ou collectivement dès lors qu’elles en assument elles-mêmes tout le risque. » Car même s’il n’a « aucune hostilité de principe » à l’encontre de la création de cette agence, comme il l’a dit dans une interview accordée aux quotidiens Bien public et Le Progrès, il n’est pas question que cela se fasse avec la garantie de l’État.

Caroline Moisson

 

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