Les hôpitaux mis à contribution pour réduire le trou de la Sécu

mercredi 18 septembre 2013

La branche maladie de la Sécurité sociale, la plus mis à mal, atteindra près de 8 milliards cette année. La Sécu doit donc de manière urgente redresser la barre. Dans son rapport annuel, la Cour des comptes fait le bilan et pointe du doigt tout particulièrement  trois secteurs : celui de l’optique, les hôpitaux (qui représentent 44% des dépenses de santé) et les laboratoires.

5 milliards grâce au développement de la chirurgie ambulatoire

L’une des pistes préconisée par la Cour des compte est celle de la chirurgie ambulatoire (c’est-à-dire les actes chirurgicaux pratiqués à l’hôpital avec une sortie le jour-même) qui pourrait être étendue. La Cour propose de passer de quatre interventions sur dix à huit sur dix, sur le modèle de plusieurs pays « qui nous sont comparables ». Et pour aller plus loin,  « la part de l’hospitalisation à domicile reste elle aussi très inférieure à celle constatée dans d’autres pays » constate-t-elle. Autres pistes d’économies dans un rapport qui consacre cinq pages aux hôpitaux : la permanence des soins la nuit, les jours fériés et les week-ends, où l’on assiste à une "explosion des dépenses de l’assurance maladie qui ont triplé depuis 2011".

L’optique correctrice entièrement prise en charge par les complémentaire 

Déjà peu remboursée et essentiellement prise en charge par les complémentaires santé, l’optique correctrice pourrait ne plus faire partie de l’assurance maladie obligatoire « dès lors que l'assurance maladie complémentaire serait généralisée ». Une proposition surtout symbolique alors que seuls 200 millions d’euros sont actuellement remboursés au titre des dépenses d’optique, et à 3,7 milliards par les complémentaires.

Des efforts du côté de la biologie médicale

Elle représente un coût de 6 milliards d’euros pour l’assurance maladie, et cela malgré la récente réorganisation des laboratoires jugée « encore bien trop timide » par la Cour. Cette dernière recommande donc un meilleur encadrement des examens et un contrôle plus strict des dépenses, notamment en appliquant une "politique tarifaire plus étroitement en cohérence avec les gains de productivité du secteur". L’opération pourrait rapporter près de 500 millions d’euros, en agissant à la fois sur la tarification des actes et sur leur nombre. 


Léa Maltais

Pour aller plus loin :

Le rapport annuel de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale (site officiel)

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