Les Emplois d’avenir pour lutter contre le chômage des jeunes

jeudi 30 août 2012

Les Emplois d’avenir présentés au conseil des ministres ce mercredi 29 aout ne sont ils que des clones des emplois jeunes du gouvernement Jospin ? Pas tout à fait. Mais ils s’en inspirent. A leur différence, ces nouveaux contrats d’embauche seront destinés aux 16-25 ans « sans qualification ou peu qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi », « prioritairement dans les zones urbaines sensibles », selon le projet de loi. Les contrats Jospin avaient pour leur part, plutôt bénéficié aux plus qualifiés. Il s’agit donc clairement pour le gouvernement à travers ce projet, d’aider les plus fragiles à accéder à l’emploi et de donner comme le justifie le ministre du Travail, Michel Sapin, « un vrai boulot » à une partie des « 400.000 jeunes de moins de 25 ans dans la galère ». Et avec près de 3 millions de chômeurs, les 100 000 premières embauches seront subventionnées en express, dès 2013. Cet engagement de François Hollande sera financé par la fin de l'exonération sur les heures supplémentaires. Il coûtera 1,5 milliard d'euros en année pleine, selon le ministère du Travail.

Une subvention égale à 75% du Smic

Michel Sapin défend son projet en déclarant qu’il s'agit d' « apporter une solution » aux jeunes peu ou pas qualifiés, le « noyau dur » du chômage des jeunes, avec un taux supérieur à 40%, soit le double du chômage des jeunes. Toutefois, une dérogation sera accordée à l’Education Nationale qui pourra embaucher, sur trois ans, 18.000 étudiants boursiers à bac+2 se destinant à l'enseignement ; un « pré-recrutement » en quelque sorte. La subvention qui s’élève à 75% du Smic pourra s'appliquer aux embauches en CDI ou CDD d'un an minimum. Si les Syndicats estiment que ces emplois aidés ne règlent pas le problème et la droite met selon ses us et coutumes, le curseur sur une opposition farouche, la petite voix du député radical Yves Jego surnage ces oppositions en affirmant qu’il votera pour ces emplois d’avenir. « Face au chômage, il faut savoir transcender les clivages. Après l'immobilisme des premiers mois, pour une fois que la gauche propose quelque chose de positif, il ne faut surtout pas s'enfermer dans un blocage droite-gauche. Sachons pratiquer une opposition moderne » se justifie-t-il.

Véronique Pierron

 

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