A période difficile, budget difficile… Des chiffres dévoilés par Bercy jeudi,  font état d’un déficit budgétaire qui devrait s’élever à 74,9 M€ en 2013, soit 2,7 Md€ de plus que prévu. La prévision initiale ayant été estimée 72,1 Md€ en novembre. Dans un communiqué conjoint, le ministre de l’économie, Pierre Moscovici et son homologue au budget explique ces nouvelles prévisions par des « rentrés fiscales moindres qu’escomptées, principalement du fait d’une conjoncture défavorable ».  Ainsi, les recettes fiscales ont été inférieures de 2,5 Md€ au niveau attendu dans la loi de finances rectificative et celles de l'impôt sur le revenu de 1,8 Md€. Mauvaises recettes qui, selon Bercy, sont à replacer « dans le contexte d'une croissance très faible deux années consécutives ».  Le communiqué précise toutefois qu’un « rebond des recettes de taxe sur la valeur ajoutée a été constaté fin 2013 (+0,6 md EUR), témoignant d'un regain de dynamisme de la consommation en cours d'année ».

Tout n’est pas noir non plus coté maitrise des dépenses de l’Etat  dont les dépenses totales ont été inférieures de 600 M€ par rapport aux prévisions de novembre dernier qui tablait sur 368,1 Md€. Une économie surtout réalisée sur la charge de la dette en raison de taux obligataires très bas dont bénéficie la France. Hors charge de la dette et pensions, les dépenses sont également inférieures d'une centaine de millions au montant fixé en loi de finances rectificative, à 279,3 milliards d'euros.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Déficit budgétaire (France Inflation)

Loi de finances rectificative (site officiel)

Taux obligataires très bas dont bénéficie la France (France-Inflation)