5 à 7 milliards d’euros d’économie espérés pour la dépense publique

vendredi 20 décembre 2013
AP

Dégager entre 5 et 7 milliards d’euros d’ici 2017, tel est l’objectif du quatrième comité interministériel de modernisation de l’action publique (CiMap) présidé mercredi par le premier ministre Jean Marc Ayrault. Soit une nette accélération puisque les précédents CiMap avaient permis d'inscrire 3 milliards d'économies au budget 2014 sur les 15 milliards de son enveloppe globale. Ces comités interministériels ont été créés l’an dernier pour remplacer la Révision générale des politiques publiques (RGPP) lancée par Nicolas Sarkozy mais jugée trop centrée sur la seule réduction du nombre de fonctionnaires selon le gouvernement.

Les économies visées par le CiMap concernent en réalité des dépenses qui ne sont pas effectuées et ne viennent pas baisser la dépense de la dette publique mais comme on le soulignait à Matignon :   « Toutes les évaluations ne sont pas faites pour faire des économies, mais un euro public dépensé doit être un euro utile ».  Dans ce cadre, l’éducation reste prioritaire et doit faire l’objet d’une réforme prochaine qui ne sera pas faite sur la base d’économies alors que l’évaluation de la lutte contre l’exclusion sociale va entrainer la mise en place de cinq chantiers dont l’un des objectifs est qu’elle coute moins cher.

Pas d’économies pour l’éducation

Dans ce même objectif, le gouvernement va mutualiser certains services dans le réseau français à l’étranger.  Et comme le précisait le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, en évoquant « la rationalisation immobilière qui peut en résulter », cette mutualisation peut « être à la fois source d'économies pour l'Etat mais aussi d'économies de fonctionnement interne, parce que le rassemblement de plusieurs services dans les mêmes locaux, ça fait des charges de chauffage, en moins dans la durée ».  La gestion des déchets par les collectivités publiques est aussi dans la ligne de mire de ces nouvelles évaluations des politiques publiques qui représente une dépense de 8 milliards d’euros par an. Dans le même esprit, le recours plus fréquent à la chirurgie ambulatoire est aussi évoqué. Au total, ces nouvelles expertises devraient rapporter entre 3 et 4 milliards d’euros par an d’ici 2017. De plus, dans ces nouveaux chantiers, on retrouve la réforme des achats publics déjà  annoncée et qui fait espérer 2 milliards d’euros d’économies entre 2013 et 2014 et celle des achats effectués par les hôpitaux qui représenteraient 900 millions entre 2012 et 2014.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Le comité interministériel de modernisation de l’action publique (site officiel)

La Révision générale des politiques publiques (Vie publique)

La gestion des déchets par les collectivités publiques (site officiel des Collectivités locales)

La chirurgie ambulatoire (Santé.fr)

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