François Bourguignon au Haut-Conseil des finances publiques

jeudi 16 mai 2013
World Bank / Caroline Suzman

Si François Bourguignon a le visage rond et jovial, ce qui interpelle en premier chez lui, ce sont ses yeux qui paraissent toujours un peu triste comme si la conjoncture affectait directement cet économiste. C’est lui qui prendra la succession de Jean Pisani-Ferry démissionnaire, comme membre du Haut-Conseil des finances publiques. Ainsi en a décidé Claude Bartelone, président PS de l’Assemblée Nationale. D’ailleurs dans un communiqué, Claude Bartolone a « salué la participation de qualité de Jean Pisani-Ferry aux premiers travaux du Haut-Conseil » et lui a « souhaité bonne chance dans ses nouvelles fonctions », à la tête du Commissariat général à la stratégie où il a été nommé fin avril. Au passage, la présidence de l’Assemblée en profite pour rappeler que le Haut-Conseil des finances publiques est  « un organisme indépendant, placé auprès de la Cour des comptes et présidé par le Premier président de la Cour des Comptes ».  Créé en 2012, le rôle de cette nouvelle instance est « d'examiner les hypothèses macroéconomiques et d'éclairer le gouvernement et le Parlement sur la cohérence de la programmation des finances publiques », ajoute la présidence. Elle fait valoir ensuite que les compétences de François Bourguignon « sont parfaitement adaptées aux missions du Haut-Conseil ».

C’est le moins que l’on puisse dire si l’on en juge par le CV long comme un papyrus de cet économiste de 67 ans, ancien économiste en chef de la Banque Mondiale dont il a aussi été le premier vice-président entre 2003 et 2007. Sa carrière, il l’a commencée comme professeur à l'université de Toronto au canada puis las de l’exil, il regagne l’Hexagone où il  intègre le CNRS en 1977. En 1985, on le retrouve à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) où il enseigne depuis. Dans le même temps, Il est consultant pour les Nations Unies, l'OCDE, la Commission Européenne, la Banque Mondiale – bien sûr -  et le Fonds monétaire international.  En 2007,  Il est nommé à la tête de la nouvelle école d'économie de Paris. Il siège aussi dans les conseils d'administration ou les conseils scientifiques de plusieurs organisations.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Marianne : A quoi sert le Haut-Conseil aux finances publiques

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