Rio+20 : difficile consensus sur « l’avenir que nous voulons » ?

jeudi 21 juin 2012

20 ans après le sommet de la Terre, se tient le sommet Rio+20 réunissant les 193 pays de l’ONU autour de tables rondes dédiées au développement durable et devant aboutir à l’adoption, vendredi, d’une déclaration finale engageant la communauté internationale à la protection de l’environnement et l’éradication de la pauvreté. Si une centaine de chefs d’État et de gouvernement ont répondu présent, d’autres n’assisteront pas à cette négociation qui s’avère ardue. Ainsi, Barack Obama, Vladimir Poutine, David Cameron et Angela Merkel ont décidé de dépêcher des émissaires.

Dès la phase préparatoire, le projet a donné lieu à d’âpres négociations et les délégués ont peiné à arriver, mardi, à un compromis, intitulé « L’avenir que nous voulons ». Accouchée dans la douleur, l’ébauche n’en est pas moins décriée par les acteurs du secteur, tels que WWF, Greenpeace ou Care qui dénoncent un « échec », un texte « sans substance ». Les politiques, et notamment les Européens qui ont été particulièrement virulents et ont plaidé pour un texte plus ambitieux et une plus grande place accordée au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) lors des négociations, disent également leur déception. Mais, alors que la ministre française de l’Écologie, Nicole Bricq, et la commissaire européenne en charge du climat, Connie Hedegaard, qualifient le projet de « faible » et « décevant », certains, comme le représentant américain en charge du climat, Todd Stern, se félicitent des avancées dans certains dossiers.

Ce sommet est un lieu de rencontre privilégié entre les divers acteurs, dynamisant ainsi les initiatives liées à ce domaine. Mais si l’enjeu, comme le déclare le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, consiste à « inventer un nouveau modèle - qui permette la croissance et l’inclusion sociale - un modèle plus respectueux des ressources limitées de notre planète », avant même que le texte ne soit paraphé par les chefs d’État, son sort semble scellé pour certains : il s’agirait d’un texte aux formulations vagues, dépourvu de réelle force contraignante et qui déçoit.

Laisser un commentaire