Retrait des troupes françaises en Afghanistan : où en sommes-nous ?

mardi 7 août 2012

Nicolas Sarkozy avait décidé d’anticiper le retrait des troupes françaises combattantes d’Afghanistan en 2013, son successeur François Hollande avance encore le calendrier d’une année. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian l’a confirmé : « À la fin de l’année, il n’y aura plus d’unités combattantes » sur ce théâtre d’opération. Sur les quelques 3400 soldats français encore déployés (le contingent a atteint les 4000 hommes entre 2010 et 2011) dans trois zones principales – la province de Kapisa, le district de Surobi et Kaboul - 1400 hommes devraient rester après l’échéance de 2012 pour une mission de formation et le rapatriement du matériel.  

Après la cérémonie officielle de transfert de responsabilité de l’armée française aux forces de sécurité afghanes du district de Surobi le 12 avril dernier, dans le cadre du processus de transfert des territoires contrôlés par l’ISAF (force internationale d’assistance à la sécurité), la prise d’armes à la base opérationnelle avancée de Tora avec le remplacement du drapeau français par le drapeau afghan a marqué, le 31 juillet, la finalisation de la transition et le départ des soldats français de Surobi pour Kaboul. Certains rejoindront la force de réaction rapide, d’autres poursuivront une mission de conseil auprès de l’état-major de la 3e brigade de l’armée nationale afghane (ANA) et une centaine d’entre eux rentrera en France d’ici la fin août.

En ce qui concerne la province de Kapisa, le 4 juillet a eu lieu la cérémonie de transfert de responsabilité aux forces afghanes prévu dans la troisième phase du processus de transition qui a été annoncée par le président Hamid Karzaï le 13 mai. Mais dans cette zone particulièrement dangereuse pour les troupes françaises – 53 hommes y sont tombés sur les 87 soldats morts en Afghanistan  - le désengagement des troupes françaises doit se faire progressivement.

Après le rapatriement de 200 soldats en Mars, l’État-major des armées annonce le retour de 450 hommes à la fin de l’été. Le processus se poursuivra au cours du premier semestre 2013 avec le transfert logistique. Quant aux  1400 soldats qui devraient rester après 2012, et ce, pour certains, jusqu’à la fin du mandat de l’ISAF fin 2014, outre leur mission de retrait du matériel, Jean-Yves Le Drian a déclaré au Parisien qu’ils seront en charge de l’hôpital militaire de Kaboul, de la formation, et de l’aéroport international de Kaboul (responsabilité qui sera prise le 1er octobre prochain).

Anne-Laure Chanteloup

 

Laisser un commentaire