Manuel Valls à Londres pour séduire les investisseurs britanniques

mardi 7 octobre 2014
AP

Le lieu est hautement symbolique. Le quartier londonien de la City est la première place financière au monde où se regroupent grandes banques, entreprises et fonds d'investissements.

Après un entretien avec son homologue britannique David Cameron, c’est dans la grande bibliothèque médiévale du Guildhall que le premier ministre Manuel Valls a choisi de s’adresser à une audience composée d’hommes d’affaires et de banquiers. L’objectif reste le même : redorer l’image de la France pour les attirer dans l’hexagone.

« C’est important de le dire ici à la City : My government is pro-business. [...] La France est en mouvement, elle se reforme. Bien sur, réformer ce n'est pas toujours facile, ce n'est pas toujours évident mais la volonté est là, » a martelé Manuel Valls.

On est loin des harangues de François Hollande contre la finance, alors qu’il était candidat à la présidentielle et estimait que son principal adversaire était justement « le monde de la finance. » La taxe à 75% dont devaient s’acquitter les grandes entreprises aux revenus supérieurs à un million d’euros est bien loin aussi. Manuel Valls a tenu à rappeler qu’elle ne serait plus en application dès le 1er janvier 2015.

Place désormais à un discours volontairement pro entreprises où l’emploi passe par ces dernières. Mais difficile de convaincre une audience qui baigne dans le « french bashing ». Pas plus tard que la semaine dernière, le directeur de la chaîne britannique de grands magasins John Lewis, Andy Street, estimait que la France, où « rien ne marche, » était « finie» et conseillait d’interrompre tout investissement dans le pays.

Le premier ministre a passé en revue les réformes entreprises par son gouvernement comme le plan d’économie de 50 milliards d’euros et la baisse des charges pour les entreprises pour rassurer son public et ainsi répondre aux détracteurs de la France.

« Le premier engagement c'est restaurer la compétitivité de nos entreprises, c'est le sens de ce que nous appelons le pacte de responsabilité et de solidarité. [...] Un effort sans précédent de 40 milliards d'euros sur quatre ans pour les entreprises, » a t-il expliqué.

Manuel Valls se rendra prochainement au Luxembourg et aux Pays-Bas pour continuer de détailler les ambitions de réformes de la France.

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Manuel Valls à Londres (Libération)

Hollande: Mon adversaire, c'est le monde de la finance (La Tribune)

La taxe à 75% sera finalement payée par les entreprises (Le Figaro)

 

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