Libération des otages : objectif numéro un de Laurent Fabius au Cameroun et au Nigeria

lundi 18 mars 2013

Le ministre des Affaires étrangères était en déplacement au Cameroun et au Nigeria les 15 et 16 mars. Si le quai d’Orsay évoque l’objectif du renforcement de « la coopération avec ces deux États, déjà pleinement engagés contre le terrorisme », il précise que ce déplacement « s’inscrit dans le cadre de la pleine mobilisation des autorités françaises en vue de la libération de nos compatriotes détenus comme otages au Nigeria ». Huit otages français seraient retenus au Nigeria. La famille Moulin-Fournier comptant sept personnes, dont quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été kidnappée le 19 février au nord du Cameroun - enlèvement revendiqué par la secte islamiste Boko Haram qui réclame la libération de prisonniers au Nigeria et au Cameroun - et l’ingénieur Francis Collomp, a été enlevé le 19 décembre dernier. Le groupe islamiste Ansaru a revendiqué cet enlèvement dans un communiqué, en invoquant notamment le « rôle majeur de la France dans l’attaque (planifiée) contre l’État islamique dans le Nord du Mali ».

À Yaoundé, Laurent Fabius s’est entretenu avec le président camerounais, Paul Biya, sur la situation de la famille française enlevée dans le nord du pays, avant de se rendre à Abuja pour rencontrer le président du Nigeria Goodluck Jonathan et affirmer la « détermination » de la France dans la lutte contre les groupes terroristes. Dans les deux pays, le ministre a également rencontré la communauté française afin de la rassurer sur l’attention portée à sa sécurité. Concernant les otages, selon ses propos relayés par l’AFP et LCP, la France doit faire preuve de « détermination et de discrétion » et il a ajouté : « Tous les moyens » de la France et des « pays concernés » « sont mobilisés » afin de les « retrouver vite et vivants ». Il a exprimé son « souhait que très très vite la libération puisse avoir lieu pour des raisons simplement humaines », ajoutant « Je crois que c’est vraiment l’objectif numéro un ». Quant à la présence française au Mali, Laurent Fabius a précisé : « Si la France n’avait pas été là, le Mali, actuellement, serait un État terroriste et les pays voisins probablement sous le joug des terroristes. »

Anne-Laure Chanteloup

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