L’Etat est mobilisé pour la libération des otages français au Sahel

lundi 23 septembre 2013
Crédit : OtagesNiger.fr

Samedi, des centaines de personnes se sont rassemblées à Meudon près de Paris, à Marseille et à Nantes pour soutenir les quatre otages français prisonniers au Sahel. Le 16 septembre 2010, Daniel Larribe, 61 ans, Pierre Legrand, 28 ans, Thierry Dol, 32 ans, et Marc Féret, 46 ans, ont été kidnappés à Arlit, dans le nord du Niger et sont depuis, détenus par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).  Les manifestants réclament une plus grande implication de l’Etat dans ce dossier. C’est ainsi qu’à Marseille, quelque 300 personnes ont rythmé leur procession au son du tambour sur la canebière et le Vieux Port. Ils étaient pour la plupart vêtus de blanc et de bleu. Parmi eux, on pouvait apercevoir le chanteur-compositeur Jean-Jacques Goldman, d'ordinaire très discret.  « Je suis là parce que je suis Marseillais, parce que j'ai des voisins qui sont de la famille d'un des otages et qui m'ont sollicité pour être avec eux », a-t-il commenté.

A Meudon, une centaine de personnes s’étaient massés devant la mairie où des orateurs, dont la mère de Thierry Dol, se sont succédés au pupitre. Pour l'occasion, une bannière avec les photos des quatre otages a été accrochée à la façade et une nuée de ballons blancs ont été lâchée dans le ciel. « Le sentiment depuis les derniers mois, c'est que le dossier est relativement mal géré (...) au point que certaines familles ne souhaitent même plus faire le déplacement au Quai d'Orsay », a déclaré Aurélien Pigeat, neveu de l'otage Daniel Larribe. Alors qu’à Nantes, la famille de Pierre Legrand avait organisé une conférence au cours de laquelle Ingrid Betancourt, Franco-Colombienne restée prisonnière des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) pendant six ans et demi, a estimé samedi que « tout n'était pas fait pour les libérer ». 

Interrogé depuis le Mali, le ministre de la défense Jean-Yves le Drian a déclaré sur France-Inter : « je les comprends, je comprends leur souffrance, nous mettons tout en œuvre pour aboutir à la libération de ces otages, c'est difficile ». « Ils sont vivants, nous le savons », a ajouté le ministre. Il a ensuite expliqué qu’il fallait « faire en sorte que les moyens de leur libération soient opérationnels. C'est ce à quoi nous nous attelons mais la tâche est difficile et nécessite la plus grande discrétion ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Les quatre otages français prisonniers au Sahel (OtagesNiger.fr)

Al Qaïda au Maghreb islamique (Le JDD)

Ingrid Betancourt (MetroNews)

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