Le retrait d'Afghanistan, première embûche pour François Hollande ?

vendredi 11 mai 2012

L’Afghanistan devrait occuper les débats lors du sommet de l’Otan qui se tiendra les 20 et 21 mai, à Chicago, l’ancien fief du président Obama. Un sommet qui s’ouvrira avec en toile de fond, la pomme de discorde du calendrier de retrait des troupes étrangères d’Afghanistan d’ici à la fin 2014. C’est un sujet majeur de désaccord entre la France et les Etats Unis, car François Hollande souhaite que la France retire ses soldats avec deux ans d’avance, dès la fin 2012.

Il devrait expliquer sous l’égide de l’Otan pourquoi il estime la mission des soldats français «terminée» et la manière dont il fera ce retrait sans affaiblir la force internationale. «Je considère que, sans prendre le moindre risque pour nos troupes, il convient de retirer les troupes combattantes fin 2012 », déclarait-il le 2 mai à l’AFP. « J’annoncerai cette décision dès le sommet de l’Otan de Chicago (…) pour que nous engagions ce processus. Je le ferai en bonne intelligence avec nos alliés », a-t-il ajouté.

Le projet initial prévoyait fin 2014, une date-butoir déjà avancée d’un an par Nicolas Sarkozy en janvier dernier. Il va sans dire que ce départ anticipé est loin d’être apprécié par l’administration Obama. Interrogé par l’AFP, François Heisbourg, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, relativisait ces positions : « Il ne faut pas exagérer les conséquences de l'accélération du calendrier par les Français. Son impact sera limité sur le plan militaire car les soldats français ne sont actuellement que 3.500 sur un total de 130.000, dont les trois-quarts d'Américains ».

Véronique Pierron

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