Le porte-avions Charles de Gaulle se prépare à partir en mission vers le golfe Persique

mercredi 7 janvier 2015
Crédit: Guillaume Rueda/Mer et marine

La rumeur circule depuis plusieurs semaines dans les rangs de l’armée. Le porte-avions français Charles de Gaulle quitterait dans quelques jours son port d’attache de Toulon dans le Var pour se diriger vers la région du golfe Persique afin de combattre le groupe Etat islamique, selon le site internet Mer et Marine, généralement bien renseigné dans ce domaine.

L’information d’un déploiement avec mission anti Etat islamique n’a pas été officiellement confirmée ni par l’Elysée ni par l’état-major des armées. L’Elysée a cependant annoncé à l’AFP que le navire entamera « le 12 janvier un déploiement opérationnel qui le conduira jusqu’en Inde où il participera à un exercice à la mi-avril.»

Il y a quelques semaines, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian confiait que l’hypothèse d’envoyer le Charles de Gaulle pour lutter contre le groupe Etat islamique était sur la table : « La décision n’est pas encore définitivement prise, c’est au chef de l’Etat de trancher. »

Selon le site internet Mer et Marine qui a révélé l’information, « les préparatifs se poursuivent en vue d’un déploiement du groupe aéronaval français (GAN) dans la région du golfe Persique, où les appareils du porte-avions Charles de Gaulle doivent, notamment, être engagés contre les islamistes de Daech. »

L’officialisation de cette mission pourrait intervenir le 14 janvier alors que le Président François Hollande est attendu à bord du navire ancré au large de Toulon pour présenter ses vœux annuels aux armées.

Le groupe aéronaval français (GAN), qui accompagnera le porte-avions, se compose d’au moins une frégate de défense aérienne, une frégate anti-sous-marine, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et d’un ravitailleur. Le Charles de Gaulle, qui peut se positionner au plus près des zones de combat, met à disposition des hélicoptères, des avions de combat de type Rafale Marine et Super Etendard Modernisés et des avions de guet aérien Hawkeye, selon Mer et Marine.

Si la mission est confirmée, la France pourra également s’appuyer sur son dispositif militaire engagé dans l’opération Chammal depuis le mois de septembre en Irak. Neufs avions Rafale sont déjà basés aux Emirats arabes unis, ainsi qu’un avion de détection et de contrôle aéroporté E-3F Awacs, un avion de patrouille maritime Atlantique 2, un avion de ravitaillement C135 et six avions-bombardiers Mirage basés en Jordanie.

Fanny Dassié

 

Pour en savoir plus :

Le Charles de Gaulle se prépare (Mer et marine)

 

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