Le partenariat franco-ivoirien sous le signe du « désendettement-développement »

vendredi 7 décembre 2012

Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire a été reçu à l’Élysée ce mardi 4 décembre. Également président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a abordé avec François Hollande la situation au Mali. Outre cette question - et leur volonté commune qu’une résolution autorisant le déploiement d’une force africaine en soutien de l’armée malienne soit adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations unies – les deux présidents ont évoqué le partenariat bilatéral franco-ivoirien et le premier contrat de désendettement et de développement signé entre les deux États le 1er décembre, lors de la visite des ministres du Développement et de l’Économie, Pascal Canfin et Pierre Moscovici, à Abidjan. Accompagnés de représentants d’entreprises françaises – la Côte d’Ivoire est l’un des principaux partenaires commerciaux d’Afrique subsaharienne de la France – les ministres, malgré les inquiétudes quant au processus de réconciliation suite à la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011 et aux exactions perpétrées par l ‘armée, dénoncées par l’ONU et des ONG, notamment Human Rights Watch et que la France demande de faire « cesser sans délai », ont insisté sur leur « message d’espoir ».

Considéré par le Quai d’Orsay comme « le principal outil de notre coopération au développement avec la Côte d’Ivoire dans les années à venir », ce contrat de désendettement et de développement (C2D) porte sur 630 millions d’euros et sera mis en œuvre entre 2012 et 2015. Le C2D est un mécanisme, en faveur des Pays pauvres très endettés, d’annulation des créances d’aide publique au développement consistant en un refinancement des échéances restant dues par dons – le pays continue d’honorer sa dette à chaque échéance mais ce montant est reversé à ce pays sous forme de don affecté aux programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés par les pays partenaires. Les autorités françaises et ivoiriennes ont défini six grands secteurs prioritaires d’affectation : l’éducation, la formation, l’emploi, la santé, l’agriculture, le développement rural et la biodiversité, le développement urbain et l’eau, les infrastructures de transport et enfin la justice.

Anne-Laure Chanteloup

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