Le non de la France à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen

vendredi 27 septembre 2013

Non. C’est non. La France compte s’opposer à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen. C’est la porte parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui l’a affirmé jeudi. « 

« Oui, la France dit non », a-t-elle affirmé. « Compte tenu du fait en effet que les conditions ne sont pas réunies, mais la France n'est pas la seule à dire non aujourd'hui ». Le 19 septembre dernier pourtant, Manuel Valls – une fois n’est pas coutume – s’était montré moins tranché en déclarant qu’il n’y avait à ce jour « pas de décision prise quant à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen » et que « Cela n’est pas à l’ordre du jour ». Puis, M. Valls s’est malgré tout déclaré « plus que réservé sur l'ouverture aujourd'hui de ces frontières tant que la Roumanie et la Bulgarie n'ont pas accompli un certain nombre d'efforts », « tant qu'il n'y a pas de mesures prises pour garantir la sécurité des autres pays, des autres citoyens ».

Encore la polémique sur les Roms ?

Cette décision de ne pas approuver l’entrée de ces pays dans l’espace Schengen fait une suite directe – sans doute à visée de l’échéance des élections municipales de 2014 – à la forte polémique suscitée par les Roms en France qui sont en majorité issu de Roumanie et de Bulgarie. Leur présence dans l’Hexagone est estimée à 15 000 personnes. En effet, Jean Marc-Ayrault lors de sa visite à Bucarest en juillet dernier n’avait pas marqué d’opposition à l’entrée des deux pays dans l’espace Schengen mais avait souhaité que leur adhésion se fasse « en deux étapes », la première pouvant être une ouverture des frontières aériennes sans pour autant préciser de date.

Il avait toutefois bien insisté sur le fait que cette adhésion devra se faire « en renforçant encore davantage toutes les mesures de sécurité et d'intégrité de cet espace car nous avons un combat commun à mener contre la corruption et la criminalité sous toutes ses formes ». Il avait enfin déclaré qu’il revenait à la Roumanie de mieux intégrer sa minorité rom qui représente plus de 620 000 personnes, selon le recensement officiel.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :
L’espace Schengen (Vie Publique)

La forte polémique suscitée par les Roms en France (France TV Info)

 

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