La France et l’Arabie Saoudite affichent une position ferme et commune sur les conflits au Moyen-Orient

vendredi 3 janvier 2014
AP

Pour sa dernière visite officielle de 2013, il était venu renforcer les liens diplomatiques et commerciaux avec le royaume saoudien. François Hollande a affiché son entente avec Riyad grâce à des positions communes sur l’actualité brûlante du Moyen-Orient, mais doit se contenter d’accords de coopération et de contrats prospectifs à défaut de gros contrats signés sur place.

Le président français a été reçu dimanche par le roi Abdallah dans son palais de marbre de Rawdat Khurayim, au beau milieu du désert. L’essentiel de l’entretien a été consacré aux questions régionales, notamment les divers conflits qui secouent le Moyen-Orient et la situation au Liban.

Alors que le Liban enterrait Mohammad Chatah, un proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri, victime d’un attentat à la voiture piégée à Beyrouth vendredi, Paris et Riyad ont affiché leur inquiétude quant à l’influence grandissante de l’Iran sur les affaires libanaises à travers le Hezbollah Chiite.

Le roi Abdallah a salué « la position courageuse de la France » qui n’a cessé de soutenir l’opposition syrienne et qui reste ferme dans les négociations sur le nucléaire iranien.

François Hollande, qui avait annoncé dimanche soir lors d’une conférence de presse vouloir « satisfaire » les demandes d’armement de l’armée libanaise, a obtenu de l’Arabie Saoudite une levée de fonds pour le Liban de 3 milliards de dollars, soit 2,2 milliards d’euros. Cette aide permettrait au Liban d’acquérir des équipements militaires auprès de la France, comme suggéré par le roi Abdallah.

Le chef de l’Etat libanais, Michel Sleimane, s’est félicité de cette « aide généreuse et appréciée, » dans une allocution télévisée. « Les armes seront achetées de l’Etat français dans les plus brefs délais vu les relations historiques qui le lient au Liban et à l’étroite coopération entre les deux pays, » a t-il poursuivi.

En dehors de cette promesse d’achat de matériel militaire, François Hollande repart d’Arabie Saoudite sans aucune signature de contrats importants ce qui ne semble pas inquiéter les chefs d’entreprises qui l’accompagnaient comme Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement.

« Ce pays fonctionne sur le temps long [...] il ne faut pas hésiter à venir et revenir dans leur pays, » a t-il commenté.

En 2013, les exportations françaises vers l’Arabie Saoudite avoisinaient les 3 milliards d’euros. L’Arabie Saoudite est le premier partenaire commercial de la France dans le Golfe et le deuxième au Moyen-Orient après la Turquie.

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Hollande le faucon préfère Riyad (Courrier international)

Méga-contrats : Hollande rentre bredouille d'Arabie saoudite (La Tribune)

La France et l'Arabie saoudite (Site officiel Ministère des Affaires étrangères)

 

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