François Hollande préoccupé par la bombe iranienne

mardi 4 juin 2013

C’est devant le second Congrès des communautés juives de France que le président de la République a tiré la sonnette d’alarme devant l’éventualité d’une accession de l’Iran à l’arme nucléaire. « Ce n'est pas seulement Israël qui est menacé, c'est l'ensemble de la région qui se trouverait bouleversée par l'éventuelle accession à l'arme nucléaire de l'Iran », a averti le président Hollande avant de poursuivre sa mise en garde sous forme d’alerte : « Ce n'est d'ailleurs pas seulement le Moyen-Orient qui verrait sa sécurité mise en cause, c'est l'Europe qui se trouverait elle-même éventuellement visée par la détention de cette arme ». Le chef de l’Etat en a profité pour confirmer un déplacement au Moyen-Orient dans les mois qui viennent pendant lequel il aurait « l’occasion de s’entretenir avec l’ensemble des responsables de la région » et notamment le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Ce n’est pas seulement la France qui soupçonne la République islamique d’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme civil mais l’ensemble de la communauté internationale. D’ailleurs, les Etats Unis ne se sentent pas en dehors de cette menace comme le prouve la fabrication de la super bombe anti bunker du Pentagone contre l’Iran. Téhéran nie de façon catégorique ces accusations alors que l’ONU et les occidentaux ont imposé une série de sanctions au pays.

Puis le président de la République a évoqué la Syrie et le Hezbollah qui ont apporté leur soutien au régime de Damas  et a réaffirmé la demande de la France que « la partie militaire » du Hezbollah « figure sur la liste des organisations terroristes » de l’Union Européenne. François Hollande s’est d’ailleurs montré circonspect sur la « délicate décision » prise par l’Union Européenne de lever son embargo sur les armes à destination de l’opposition car elle suppose d’être « très attentifs, pour ne pas dire, très exigeants » sur la destination des armes qui pourraient être livrées.  Il s'agit d'être « sûr que l'opposition syrienne soit pleinement consciente aussi de ses responsabilités », a souligné François Hollande dans une allusion au risque de voir ces armes tomber aux mains de groupes islamistes radicaux.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Le Moyen-Orient verrait sa sécurité mise en cause (Marianne)

La super bombe anti bunker du Pentagone contre l’Iran (Le Monde)

L’Union européenne de lever son embargo sur les armes à destination de l’opposition (Radio France International)

 

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