Fabius dénonce l’agressivité du chef de la diplomatie syrienne

vendredi 24 janvier 2014
AP

Laurent Fabius n’entend pas rester à l’écart du clan « Je prends position  ». Alors que tous les participants avaient accepté lors de  la Conférence de paix à Montreux qui s’est ouverte mercredi  matin,  l’idée d’un gouvernement de transition, le ministre des affaires étrangères français a déploré que son homologue dans le gouvernement de Bachar al-Assad se soit « s'est livré à « des élucubrations longues et agressives, contrairement à la position responsable et démocratique du chef de la Coalition » de l’opposition syrienne, Ahmad Jabra.  Walid Mouallem a en effet, qualifié les négociateurs de l'opposition syrienne de « traîtres et d'agents » à la solde de l'étranger.  Ne s’arrêtant pas en si bon chemin,  le responsable syrien s’en est pris ensuite  au secrétaire d’Etat américain John Kerry en lui déclarant que personne « sauf le peuple syrien » n’avait le droit de décider du sort de Bachar al-Assad. De son coté, Laurent Fabius a aussi accusé Damas d’ « alliance objective avec les terroristes » en faisant directement référence aux groupes jihadistes qui contrôlent de larges zones en Syrie. Puis interrogé sur le climat tendu de la conférence, le ministre français a estimé qu’on ne pouvait pas parler de « dialogue de sourds » mais que « tout le monde entend sauf une délégation qui est sourde et aveugle ».  « La situation est très difficile, on ne pouvait pas s'attendre à un lit de roses », a-t-il conclu.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Conférence de paix à Montreux (Le Point)

 

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