Denis Gilbert Joseph Pietton, est né le 11 juin 1956. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Paris et de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, le 8 décembre 1980 il est admis au concours pour le recrutement de secrétaires des Affaires étrangères (Orient) et intègre le Quai d’Orsay.

Il n’y reste qu’un an car en décembre 1981 il devient troisième secrétaire de l’ambassade de France à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis. De 1982 à 1983, il est deuxième secrétaire au même poste.

En 1983, il regagne Paris et le Quai d’Orsay pour rejoindre l’administration centrale à la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient. Trois ans plus tard il est promu au Secrétariat général puis, trois ans plus tard, à  la direction du personnel jusqu’en 1990.

Denis Pietton est nommé conseiller technique puis directeur-adjoint du cabinet du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères en 1991.

Après avoir été Consul Général à Miami entre 1992 et 1994, il devient sous-directeur des affaires juridiques et sociales, des concours et de la formation au Quai d’Orsay. Il est ensuite nommé directeur-adjoint du cabinet du ministre des Affaires étrangères de 1997 à 1999 avant d’être nommé Consul Général à Jérusalem, en Israël, en 1999 peu de temps avant le début de la seconde Intifada, soulèvement des palestiniens contre l’occupation israélienne. Il est alors chargé de la représentation auprès des Palestiniens.

De 2002 à 2006, il occupe les fonctions de ministre conseiller à l’Ambassade de France à Washington aux Etats-Unis. D’octobre 2006 à septembre 2009, il occupe le poste d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à Maseru au Lesotho puis à Prétoria, en Afrique du Sud.

Il rejoint ensuite Beyrouth, au Liban suite à sa nomination en tant qu’ambassadeur de France. Il y reste jusqu’en 2012. Trois mois seulement après être arrivé dans la capitale, Denis Pietton affronte une terrible épreuve : la disparition de son épouse Marla, américaine d’origine cubaine. Elle était à bord du Boeing 737 d'Ethiopian Airlines qui s'est écrasé le lundi 25 janvier 2010 en mer Méditerranée, peu après avoir quitté Beyrouth. Malgré ce coup de massue, il décide de rester au Liban : « Quitter le Liban n’est pas une solution au niveau personnel, car le drame, on le transporte toujours avec soi. Et ce n’est pas non plus une solution au niveau professionnel et humain. Je souhaite donc rester. »

« Servir au Liban, qui plus est comme ambassadeur, est toujours un honneur pour un diplomate français, confie t-il alors à La Revue du Liban, deux mois après l’accident.  La qualité et l’intensité des relations franco-libanaises sont en effet uniques en leur genre. J’avais du Liban l’image d’un pays ouvert, où la francophonie va de pair avec une francophilie certaine. La réalité que j’ai rencontrée ici a confirmé mes impressions. Après le décès de mon épouse, les Libanais ont fait preuve d’une immense compassion et ont su magnifiquement m’entourer de leur chaleur et de leur présence. Je leur en suis immensément reconnaissant et je suis heureux de poursuivre ma mission au milieu des Libanais. »

Trente ans après sa première nomination à ce poste, Denis Pietton regagne l’administration centrale et la direction d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. Ce fin connaisseur du monde arabe mais aussi des relations transatlantiques est nommé directeur de cabinet du nouveau ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en mai 2012.

Nommé par décret en juillet 2013, Denis Pietton est actuellement ambassadeur de France au Brésil. Quand Le Petit Journal évoque son rôle dans le pays, il répond : « Ma mission, c’est qu’il y ait plus de France au Brésil et plus de Brésil en France. Cela peut ressembler à un slogan, mais cela résume bien, je crois, ce que j’ai à faire. C’est de trouver de nouvelles occasions pour nos deux pays de travailler ensemble, c’est d’établir des partenariats, sur un pied d’égalité, car c’est que ce veulent, comme nous d’ailleurs, les Brésiliens. »

« En ce qui concerne les grands enjeux qui se profilent au Brésil pour nos entreprises, on peut citer la valorisation des investissements énergétiques : la participation de Total dans le champ pétrolier off-shore de Libra, les investissements dans la production électrique avec GdF-Suez, premier producteur indépendant d’électricité au Brésil, et EDF […] Le développement des énergies durables est un vrai enjeu pour le Brésil et pour son partenariat avec la France. »

« La France est aussi en mesure, au travers de partenariats institutionnels mais aussi de ses entreprises, d’accompagner le Brésil sur les thèmes de la "ville durable", de la santé, du vieillissement de la population et de l’éducation. »

Denis Pietton est Chevalier de l’ordre national du mérite depuis le 15 mai 2000 et Chevalier de la Légion d’honneur depuis le 17 avril 2003. Il parle anglais et arabe.

Gaëlle Michineau

Pour en savoir plus :

Denis PIETTON - Ambassadeur de France au Brésil (Ambassade de France au Brésil)

Interview à La Revue du Liban (Ambassade de France au Liban)

DENIS PIETTON – Entretien avec le nouvel ambassadeur de France au Brésil (Le Petit journal)