Mafia blues… en Lorraine

samedi 4 août 2012

Ces deux-là ont trouvé leur coin de paradis. Voilà trente ans qu’ils s’aguichent, s’aiguillonnent, se disputent, se détestent avec passion et se haïssent amoureusement. Les sénateurs de Moselle François Grosdidier et Jean Louis Masson ressemblent aux Parents Terribles de Cocteau. Et depuis le début de l’été, les hostilités ont été crescendo. Il y eut d’abord cette affaire de corruption dans le BTP, en marge de laquelle M. Masson assure avoir des révélations à faire sur des « investissements de M.Grosdidier au Maroc » et ensuite la mise en examen de Grosdidier pour « détournement de biens publics », le 25 juillet dans une autre procédure. Et à présent, cet enregistrement… licencieux.  Il s’agit de la retranscription sonore d’une conversation non datée transmise au Parquet par Jean-Louis Masson et publiée par l’hebdomadaire Marianne. On y entend François Grosdidier converser avec de mystérieux personnages sur les moyens susceptibles de se débarrasser de « ce fou [Masson] (...) qui passe son temps à écrire au proc ». C’est alors que Grosdidier a une idée lumineuse : « Le seul truc, c’est de le faire coucher avec une mineure, y a que ça ». Sur ce, son estimable interlocuteur lui suggère de trouver une mineure au Maroc : « Au Maroc ? Là oui, il se fera piéger comme un lapin ». Jean Louis Masson qui affirme disposer de cet enregistrement depuis plusieurs mois s’est décidé à en transmettre une copie au procureur de Metz car –entre autres -  « un chef d’entreprise dont j’ai transmis les coordonnées au parquet a essayé avec une insistance répétée de me faire venir au Maroc sous des prétextes fallacieux ».  «Une blague de collégiens», d’après Grosdidier…

Véronique Pierron

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