Le « Monsieur PV » de la place Beauvau aurait fait payer les siens par l’État

jeudi 3 octobre 2013

« Les faits rapportés par la presse sont graves. Il s'agit de faire toute la lumière sur cette affaire et d'établir la véracité des faits », a réagi le porte-parole du ministère de l’Intérieur, après les révélations lundi de Mediapart sur le directeur de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai). Selon le site internet d’informations, Jean-Jacques Debacq, le « Monsieur PV » du ministère de l’Intérieur qui possède le titre de préfet, aurait « fait payer par son administration - c'est-à-dire par le Trésor public - les contraventions routières dont son véhicule de fonction, une Peugeot 508, fait l'objet ».

Entre avis de contravention et bordereaux comptables à l’appui, Mediapart a recensé « une douzaine de contraventions » entre la fin 2010 et l’été 2013, « soit près de 700 euros » d’amendes. Des infractions qui auraient eu lieu en soirée et le week-end. Le site d’informations ajoute que le préfet aurait également échappé au retrait de points sur son permis de conduire. Interrogé par la chaîne I-Télé, Jean-Jacques Debacq affirme « n’avoir rien fait d’illégal ».

Une enquête a donc été ouverte par le ministère de l’Intérieur. Elle a été confiée à confiée à l'Inspection générale de l'administration. Mais dans l’attente des conclusions, Jean-Jacques Debacq est maintenu dans ses fonctions, a précisé le porte-parole de la place Beauvau.

Caroline Moisson

Pour en savoir plus :

Le «M. Contravention» fait payer ses PV par l'administration (par Stéphanie Fontaine, Mediapart)

Le préfet Jean-Jacques Debacq : "je n'ai rien fait d'illégal" (I-Télé)

Fiche du ministère de l’Intérieur (AllGov France)

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