Ségolène Royal veut « peser sur les choix et la réussite de la politique nationale »

lundi 18 juin 2012

Ce duel aura fait grand bruit. Le dissident Olivier Falorni, qui était prié par le PS de se désister en faveur de Ségolène Royal, mais était soutenu par la première dame, a remporté l’élection législative dans la 1e circonscription de Charente-Maritime avec 62,97% des suffrages contre 37,03%. La candidate malheureuse considère qu’il s’agit là « d’une forme d’escroquerie politique » arguant que l’élection de son rival, aujourd’hui exclu du PS, est le fruit de « la mobilisation de l’UMP (…) associée à l’utilisation malhonnête de l’étiquette majorité présidentielle. »

Le siège de parlementaire et, avec lui, la perspective du perchoir qu’elle comptait briguer lui ont échappé, mais Ségolène Royal reste « combative ». Dans l’allocution qu’elle prononce avant même l’annonce officielle des résultats à 20H, elle souhaite le meilleur au vainqueur en empruntant les mots de Victor Hugo : « Toujours la trahison trahit le traître. Jamais une mauvaise action ne vous lâche, sans rémission pour les coupables, et le jour vient où les traîtres sont odieux même à ceux qui profitent de la trahison. »

Elle l’avait déjà annoncé, sa défaite ne marquera pas son retrait de la vie politique. La présidente de la région Poitou-Charentes veut « continuer à peser sur les choix et sur la réussite de la politique nationale que mènent le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et le président de la République ». Dans la ligne de mire : la tête du Parti ? Elle répond « je n’exclus rien ». Le lendemain, elle laisse toujours planer le doute en déclarant qu’elle va se donner « le temps de la réflexion » pour prendre « un nouveau chemin » mais qu’« il n’y a pas que la vie du Parti socialiste, il y a d’autres enjeux. »

Anne-Laure Chanteloup

Laisser un commentaire