L’Etat annonce des mesures pour améliorer les relations entre la police et la population

mardi 7 avril 2015
AP

Les attentats terroristes perpétrés à Paris au mois de janvier ont précipité la mise en application d’une série de mesures qui étaient déjà discutées quelques mois auparavant. Les rapports entre les forces de l’ordre et la population « constituent un enjeu majeur pour le gouvernement, » qui, dans une circulaire datant du 25 mars, donne les directions à prendre pour améliorer cette relation.

Signée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la secrétaire d’Etat à la Ville, Myriam El Khomri et son ministre de tutelle à la jeunesse et aux sports, Patrick Kanner, cette circulaire demande aux préfets d’œuvrer en faveur de l’amélioration de « la relation entre les jeunes et les forces de sécurité de l’Etat en particulier dans les quartiers de la politique de la ville » et dans les zones de sécurité prioritaires.

Côté budget, une enveloppe d’un million d’euros sera débloquée pour financer ce projet dès cette année. Les sommes proviendront de moitié du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et d’une autre moitié du Commissariat général à l’égalité des territoires.

Concrètement, au niveau national, un appel à projets spécifique est lancé (rencontres, enquêtes, actions de prévention) pour atteindre les trois objectifs identifiés : « développer le dialogue entre les jeunes des quartiers politique de la Ville et les forces de sécurité de l’Etat, modifier le comportement des jeunes vis-à-vis des forces de l’ordre, et mieux faire connaître l’action des forces de sécurité de l’Etat auprès des jeunes. »

Les préfets vont être amenés à optimiser les ressources déjà existantes tels les brigades de prévention de la délinquance juvénile de la gendarmerie ou les centres de loisirs jeunes de la police nationale pour répondre à ces objectifs. Ils devront également s’assurer, à leur niveau, que des actions de communication sont entreprises et que tout est fait pour rassembler et coordonner les différents acteurs au cœur de cette dynamique.

La circulaire annonce la création d’une cellule d’animation nationale « chargée du suivi de la mise en oeuvre des orientations [...] et [qui] a vocation à apporter un soutien aux acteurs locaux dans leurs initiatives [et] recenser les bonnes pratiques et les diffuser ». Des personnes du milieu associatif, des collectivités territoriales et des services de l’Etat formeront cette cellule qui déterminera quels projets seront retenus et quelles subventions leur attribuer.

Les projets sont à déposer auprès du Secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance avant le 15 avril.

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Des mesures pour améliorer des rapports police-population (Libération)

Circulaire (Légifrance)

 

 

 

 

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