Bookmark and Share
Résumé:

Le Comité National Olympique et Sportif Français, association de type sportif rassemblant les fédérations sportives françaises, représente l’ensemble du mouvement sportif français et ses licenciés.

 

Etant le seul représentant officiel du Comité International Olympique en France, comme c’est la règle au CIO, il participe à l’engagement et à la direction de la délégation française aux Jeux Olympiques. Au niveau international, c’est donc lui qui représente la France et l’image olympique du pays et qui veille à promouvoir les valeurs de l’Olympisme.

 

Autres missions : Rôle de conciliation lors de conflits sportifs et de désignation des villes françaises candidates à l'organisation de l'événement olympique.


Le CNOSF réunit en son sein les 95 fédérations et les 175 000 associations sportives françaises.

plus
Histoire:

Le Baron Pierre de Coubertin crée, en 1894, un Comité Olympique Français (COF), qui ne fonctionne qu’à l’approche des Jeux pour préparer les athlètes participant à ces derniers. Quelques années plus tard, une structure parallèle, le Comité National des Sports (CNS), est officiellement mis en place en 1910 et regroupe des fédérations ou des unions pour traiter de questions communes.

Pendant près d’un siècle, les autorités officielles sportives passeront sous différents statuts, révélant une instabilité et une indécision du pouvoir politique à leur égard.

Ainsi, en 1913, le COF et  le CNS sont rattachés tout en demeurant distincts. Mais en 1925, le COF passe sous la protection du CNS,

 

Après la guerre, en 1952, le COF devient juridiquement indépendant clarifiant de facto les rôles de chaque instance : organiser le déplacement et l’hébergement de la délégation française lors des Jeux Olympiques pour le COF, et traiter de sujets transversaux à l’ensemble de ses membres pour le CNS

 

C’est finalement le Comité international olympique qui va mettre de l’ordre dans l’organisation du sport français. A sa demande, le CNS et le COF sont définitivement fusionnés en 1972, sous le nouveau sigle CNOSF. Plus rien ne changera jusqu’à aujourd’hui.

plus
Ses missions:

Le CNOSF est le représentant de la France à l’échelle internationale et dans les instances internationales olympiques comme le Comité International Olympique, les Comités Olympiques Européens (COE) et l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO).

 

Il promeut l’éducation olympique en mettant en place de programmes culturels ou en organisant les déplacements et les séjours de la délégation française aux J.O.

C’est également à lui de désigner la ville française qui peut présenter sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques. Par exemple, c’est le 18 mars 2009, après un processus de sélection, que le CNOSF a désigné Annecy pour représenter la France dans la course à la candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018.

 

Pour faire respecter les règles sportives et assurer la promotion des valeurs dans le milieu sportif, il participe à la prévention contre le dopage.

 

En tant que représentant du mouvement sportif français, le CNOSF participe à l’action des organismes qui concourent à la gestion du sport, comme le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS), le Conseil National des Activités Physiques et Sportives (CNAPS) et la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau (CNSHN). Il représente également les intérêts du mouvement sportif auprès des assemblées et des ministres lors de l’élaboration des lois sur le sport.

 

Pour promouvoir le sport français, il assure la formation initiale et continue des dirigeants, cadres ou techniciens des organismes sportifs, participe à la promotion des sportifs sur le plan social lors de reconversions[AW1] .

Il favorise aussi la réalisation des équipements nécessaires au développement des activités physiques et sportives et détermine et élabore des plans de promotion pour tous niveaux de développement du sport.

 

Il instruit également à des fins de conciliation en cas de conflits opposants des licenciés des groupements sportifs et des fédérations grâce à la conférence des conciliateurs. La procédure de conciliation, opérée par 17 conciliateurs bénévoles, vise à soumettre au CNOSF les conflits nés à l’occasion d’une activité sportive, opposant les licenciés, les groupements sportifs et les fédérations, à la demande d’une tierce personne. Cette procédure est obligatoire sauf en cas de conflits impliquant des cas de dopage, et vise à résoudre ces litiges à l’amiable tout en limitant l’intervention de la justice dans les affaires sportives.

 

En 2009, 84% des litiges sportifs ont été réglés à l’amiable selon le rapport annuel.

 

Il faut préciser que le CNOSF et l’Etat sont en étroite relation pour toutes les questions sportives. Les subventions allouées par l'État à des clubs locaux ou des fédérations nationales sont donc soumises à l'avis du CNOSF.

 

Cette place privilégiée au sommet du système pyramidal français est due au fait que le CNOSF est l’unique représentant de l’instance sportive internationale, le CIO. Il n’y a aucune autre instance pour lui faire de l’ombre.


 

plus
Où va l’argent:

Le marketing compte pour beaucoup dans les dépenses du CNOSF. Par exemple, le Groupe BPCE et le CNOSF ont signé un accord de partenariat en décembre 2009 pour trois ans, jusqu’aux Jeux de Londres 2012. Le Groupe BPCE devient ainsi le partenaire bancaire officiel du CNOSF, donc de l’équipe de France Olympique, et de la candidature d’Annecy 2018 à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver. Au delà du Groupe BPCE comme partenaires du CNOSF et d’Annecy 2018, on compte Adidas, EDF, La Française des Jeux, Orange, Tarkett, Somfy et Aréa-Groupe Eiffage.

 

Autre exemple de direction prise par l’argent alloué au CNOSF : la subvention 2009 du CNDS d’un montant de 1 850 K€ a été attribuée aux Jeux Méditerranéens, aux FOJE, aux Jeux de la Francophonie, aux Jeux Mondiaux et au stage interdisciplinaire de préparation aux Jeux Olympiques de Vancouver.

 

Selon le rapport annuel 2009, les dépenses les plus importantes se situent au niveau du fonctionnement du CNOSF, lors de grands évènements, dans le marketing par le biais notamment de campagnes publicitaires de les medias et pour la délégation sport et haut niveau.

plus
Polémiques:

La candidature pour les J.O. 2012 :

La surreprésentation des politiques au sein de la candidature française et les interrelations du CNOSF peuvent avoir porté préjudice à la candidature de la France aux Jeux Olympiques de 2012. C’est en tous cas ce qu’affirment certains journalistes qui considèrent que ces liens entre le gouvernement et les représentants du mouvement sportif français se sont renforcés pour aboutir à un système de gouvernance partagée entre le privé et le public. Ceci pourrait expliquer l’échec de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2012, face à Londres, dont la candidature était avant tout portée par des athlètes, dont Sebastian Coe.

plus
Laisser un commentaire
Création: 22 février 1972
Budget annuel: 13.108.800 euros (2011)
Employés: 170.000
Comité National Olympique et Sportif Français
Denis Masseglia
Directeur du CNOSF

Né le 23 novembre 1947, à Marseille, agrégé de sciences physiques et professeur de mathématiques, il pratique l’aviron au niveau national et international et finit même à la 10ème place aux championnats du monde en 1969. Entre 1989 et 2001, il est président de la Fédération française des sociétés d’aviron.

De 1993 à 2001, Denis Masseglia occupe la fonction de vice-président délégué du CNOSF, puis devient son secrétaire général jusqu’en 2005 avant de passer membre du bureau exécutif en charge de la communication et du marketing de 2005 à 2009.

 

Son élection, en remplacement d’Henri Sérandour, patron du CNOSF depuis 1993, déjoue tous les pronostics. Sa candidature a été préférée à celle de deux poids lourds du sport français : Jean-Luc Rougé, président de la Fédération française de judo et disciplines associées et ancien champion du monde de judo en 1975, et Guy Drut, ancien champion olympique du 110m haies aux Jeux de Montréal en 1976 et ancien ministre des sports qui bénéficiait du soutien de Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte.


 

plus
Bookmark and Share
Résumé:

Le Comité National Olympique et Sportif Français, association de type sportif rassemblant les fédérations sportives françaises, représente l’ensemble du mouvement sportif français et ses licenciés.

 

Etant le seul représentant officiel du Comité International Olympique en France, comme c’est la règle au CIO, il participe à l’engagement et à la direction de la délégation française aux Jeux Olympiques. Au niveau international, c’est donc lui qui représente la France et l’image olympique du pays et qui veille à promouvoir les valeurs de l’Olympisme.

 

Autres missions : Rôle de conciliation lors de conflits sportifs et de désignation des villes françaises candidates à l'organisation de l'événement olympique.


Le CNOSF réunit en son sein les 95 fédérations et les 175 000 associations sportives françaises.

plus
Histoire:

Le Baron Pierre de Coubertin crée, en 1894, un Comité Olympique Français (COF), qui ne fonctionne qu’à l’approche des Jeux pour préparer les athlètes participant à ces derniers. Quelques années plus tard, une structure parallèle, le Comité National des Sports (CNS), est officiellement mis en place en 1910 et regroupe des fédérations ou des unions pour traiter de questions communes.

Pendant près d’un siècle, les autorités officielles sportives passeront sous différents statuts, révélant une instabilité et une indécision du pouvoir politique à leur égard.

Ainsi, en 1913, le COF et  le CNS sont rattachés tout en demeurant distincts. Mais en 1925, le COF passe sous la protection du CNS,

 

Après la guerre, en 1952, le COF devient juridiquement indépendant clarifiant de facto les rôles de chaque instance : organiser le déplacement et l’hébergement de la délégation française lors des Jeux Olympiques pour le COF, et traiter de sujets transversaux à l’ensemble de ses membres pour le CNS

 

C’est finalement le Comité international olympique qui va mettre de l’ordre dans l’organisation du sport français. A sa demande, le CNS et le COF sont définitivement fusionnés en 1972, sous le nouveau sigle CNOSF. Plus rien ne changera jusqu’à aujourd’hui.

plus
Ses missions:

Le CNOSF est le représentant de la France à l’échelle internationale et dans les instances internationales olympiques comme le Comité International Olympique, les Comités Olympiques Européens (COE) et l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNO).

 

Il promeut l’éducation olympique en mettant en place de programmes culturels ou en organisant les déplacements et les séjours de la délégation française aux J.O.

C’est également à lui de désigner la ville française qui peut présenter sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques. Par exemple, c’est le 18 mars 2009, après un processus de sélection, que le CNOSF a désigné Annecy pour représenter la France dans la course à la candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018.

 

Pour faire respecter les règles sportives et assurer la promotion des valeurs dans le milieu sportif, il participe à la prévention contre le dopage.

 

En tant que représentant du mouvement sportif français, le CNOSF participe à l’action des organismes qui concourent à la gestion du sport, comme le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS), le Conseil National des Activités Physiques et Sportives (CNAPS) et la Commission Nationale du Sport de Haut Niveau (CNSHN). Il représente également les intérêts du mouvement sportif auprès des assemblées et des ministres lors de l’élaboration des lois sur le sport.

 

Pour promouvoir le sport français, il assure la formation initiale et continue des dirigeants, cadres ou techniciens des organismes sportifs, participe à la promotion des sportifs sur le plan social lors de reconversions[AW1] .

Il favorise aussi la réalisation des équipements nécessaires au développement des activités physiques et sportives et détermine et élabore des plans de promotion pour tous niveaux de développement du sport.

 

Il instruit également à des fins de conciliation en cas de conflits opposants des licenciés des groupements sportifs et des fédérations grâce à la conférence des conciliateurs. La procédure de conciliation, opérée par 17 conciliateurs bénévoles, vise à soumettre au CNOSF les conflits nés à l’occasion d’une activité sportive, opposant les licenciés, les groupements sportifs et les fédérations, à la demande d’une tierce personne. Cette procédure est obligatoire sauf en cas de conflits impliquant des cas de dopage, et vise à résoudre ces litiges à l’amiable tout en limitant l’intervention de la justice dans les affaires sportives.

 

En 2009, 84% des litiges sportifs ont été réglés à l’amiable selon le rapport annuel.

 

Il faut préciser que le CNOSF et l’Etat sont en étroite relation pour toutes les questions sportives. Les subventions allouées par l'État à des clubs locaux ou des fédérations nationales sont donc soumises à l'avis du CNOSF.

 

Cette place privilégiée au sommet du système pyramidal français est due au fait que le CNOSF est l’unique représentant de l’instance sportive internationale, le CIO. Il n’y a aucune autre instance pour lui faire de l’ombre.


 

plus
Où va l’argent:

Le marketing compte pour beaucoup dans les dépenses du CNOSF. Par exemple, le Groupe BPCE et le CNOSF ont signé un accord de partenariat en décembre 2009 pour trois ans, jusqu’aux Jeux de Londres 2012. Le Groupe BPCE devient ainsi le partenaire bancaire officiel du CNOSF, donc de l’équipe de France Olympique, et de la candidature d’Annecy 2018 à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver. Au delà du Groupe BPCE comme partenaires du CNOSF et d’Annecy 2018, on compte Adidas, EDF, La Française des Jeux, Orange, Tarkett, Somfy et Aréa-Groupe Eiffage.

 

Autre exemple de direction prise par l’argent alloué au CNOSF : la subvention 2009 du CNDS d’un montant de 1 850 K€ a été attribuée aux Jeux Méditerranéens, aux FOJE, aux Jeux de la Francophonie, aux Jeux Mondiaux et au stage interdisciplinaire de préparation aux Jeux Olympiques de Vancouver.

 

Selon le rapport annuel 2009, les dépenses les plus importantes se situent au niveau du fonctionnement du CNOSF, lors de grands évènements, dans le marketing par le biais notamment de campagnes publicitaires de les medias et pour la délégation sport et haut niveau.

plus
Polémiques:

La candidature pour les J.O. 2012 :

La surreprésentation des politiques au sein de la candidature française et les interrelations du CNOSF peuvent avoir porté préjudice à la candidature de la France aux Jeux Olympiques de 2012. C’est en tous cas ce qu’affirment certains journalistes qui considèrent que ces liens entre le gouvernement et les représentants du mouvement sportif français se sont renforcés pour aboutir à un système de gouvernance partagée entre le privé et le public. Ceci pourrait expliquer l’échec de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2012, face à Londres, dont la candidature était avant tout portée par des athlètes, dont Sebastian Coe.

plus
Laisser un commentaire
Création: 22 février 1972
Budget annuel: 13.108.800 euros (2011)
Employés: 170.000
Comité National Olympique et Sportif Français
Denis Masseglia
Directeur du CNOSF

Né le 23 novembre 1947, à Marseille, agrégé de sciences physiques et professeur de mathématiques, il pratique l’aviron au niveau national et international et finit même à la 10ème place aux championnats du monde en 1969. Entre 1989 et 2001, il est président de la Fédération française des sociétés d’aviron.

De 1993 à 2001, Denis Masseglia occupe la fonction de vice-président délégué du CNOSF, puis devient son secrétaire général jusqu’en 2005 avant de passer membre du bureau exécutif en charge de la communication et du marketing de 2005 à 2009.

 

Son élection, en remplacement d’Henri Sérandour, patron du CNOSF depuis 1993, déjoue tous les pronostics. Sa candidature a été préférée à celle de deux poids lourds du sport français : Jean-Luc Rougé, président de la Fédération française de judo et disciplines associées et ancien champion du monde de judo en 1975, et Guy Drut, ancien champion olympique du 110m haies aux Jeux de Montréal en 1976 et ancien ministre des sports qui bénéficiait du soutien de Nicolas Sarkozy et Bernard Laporte.


 

plus