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Résumé:

La direction générale des patrimoines est l’une des quatres entités principales du ministère de la Culture et de la Communication.

Mise en place en janvier 2010, elle est chargée de définir, coordonner et évaluer la politique de l’Etat dans les domaines de l’architecture, des archives, des musées et du patrimoine monumental et archéologique. Sa mission principale est surtout de protéger et de transmettre aux générations futures les œuvres du passé et du présent.

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Histoire:

La direction générale des patrimoines a été constituée le 13 janvier 2010 dans le cadre d’une politique de modernisation du ministère de la Culture et de la Communication.

En 2007, le gouvernement a lancé une révision générale des politiques publiques consistant à passer en revue l'ensemble des missions et actions de l’Etat afin de mettre en place des réformes qui réduiraient les dépenses publiques et amélioreraient la qualité des politiques publiques.

 

La réorganisation de l’administration centrale du ministère de la Culture et de la Communication a, de ce fait, donnénaissance (par décret du 11 novembre 2009) à la direction générale des patrimoines. Sa création résulte de la fusion de trois directions, l’Architecture et le Patrimoine (DAPA), les Archives de France (DAF) et les Musées de France (DMF).

 

Selon le gouvernement, cette restructuration permettrait de simplifier et d’optimiser le fonctionnement des services du ministère dans ses domaines de compétence (architecture, archives, musées et patrimoine).

 

Mais elle ne s’est pas faite sans contestation syndicale. Selon la CFDT-Culture, “la RGPP est un habillage de la réduction des effectifs,” qui aura peu d’impact sur la dépense, mais peut avoir des conséquences catastrophiques sur la vie culturelle. Les syndicats craignent, en effet, un retrait du ministère dans certaines missions, et dans certains cas, la privatisation ou filialisation d'activités. Ils ont critiqué la ministre de la culture et de la communication de l’époque, Christine Albanel de ne pas avoir su défendre “l’exception culturelle.”

 

Dans une lettre du 12 décembre 2007, la ministre a répondu qu’elle y voyait au contraire une chance « d'anticiper les nouveaux enjeux, en particulier le développement de l'économie de la culture, les industries culturelles et de la communication». Elle a ajouté que la réforme permettrait de consolider les missions fondatrices de l’entretien du patrimoine.

 

 

 

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Ses missions:

La direction générale des patrimoines a pour mission de protéger, conserver mais aussi de restaurer et valoriser le patrimoine culturel de la France: œuvres d’art, collections des musées, archives publiques, patrimoine archéologique, monuments et espaces protégés, ainsi que les autres biens culturels protégés au titre du code du patrimoine et du code de l’urbanisme pour leur intérêt historique, esthétique et culturel.

 

Pour ce faire, elle exerce le contrôle scientifique et technique de l’État sur les différents biens et services culturels cités ci-dessus. Elle est donc chargée de mettre en œuvre les dispositions législatives et réglementaires, ce qui lui confère une compétence d’inspection, d’avis ou d’autorisation au titre de la protection des patrimoines ou de la qualité architecturale ou paysagère.

 

La direction générale des patrimoines a donc un “droit de regard” sur des biens culturels confiés aux collectivités territoriales ou dont elles assurent l'inventaire.  Et même, dans certains cas, aux biens culturels détenus par des personnes privées.

 

D’autre part, elle doit élaborer et veiller à l’application de la législation sur le métier d’architecte, assurer la tutelle de l’ordre des architectes et favoriser la création architecturale présentant un intérêt historique.

 

Elle a aussi pour mission de contribuer à l’enrichissement des collections publiques. Elle doit donc définir et superviser l’action de l’Etat en matière de collecte, de conservation, de communication et de mise en valeur des archives publiques à des fins administratives, civiques, scientifiques et culturelles. Elle veille aussi à la sauvegarde des archives privées.

 

Enfin, elle assure la tutelle des grands établissements publics et services à compétence nationale de son secteur: les musées nationaux, le centre des monuments nationaux, la réunion des musées nationaux et la cité de l’architecture et du patrimoine, ou encore les vingt écoles nationales supérieures d’architecture. Elle veille également à l’observation et au développement du marché de l’art et du mécénat.

 

Pour mener à bien ses différentes missions, la direction générale des patrimoines est divisée en quatre services:

  • Le service de l’architecture,
  • Le service interministériel des archives de France
  • Le service des musées de France
  • Le service du patrimoine

 

Elle comporte également le service de l’Inspection des patrimoines, ainsi que sept départements transversaux :

  • le département de la maîtrise d’ouvrage, de la sécurité et de la sûreté
  • le département de la formation scientifique
  • le département de la politique des publics
  • le département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique
  • le département des systèmes d’information patrimoniaux
  • le département des affaires européennes et internationales
  • le département de la communication
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Où va l’argent:

Une partie du budget est allouée à l’entretien et à la restauration des monuments historiques. Le budget 2011 permet, par exemple, la restauration du fort Saint-Jean à Marseille en prévision de Marseille-Provence en 2013 ainsi que la deuxième phase du schéma directeur du château de Versailles.

 

Le budget prévoit également un soutien financier aux Aires de mise en Valeur de lArchitecture et du Patrimoine (AVAP), l’une des innovations issues du Grenelle II de l’environnement, aux études urbaines en faveur de la qualité architecturale ainsi qu’ à l'enseignement de l'histoire de l'Architecture au sein de l'enseignement de l'histoire des Arts dans les écoles.

Elle apporte également une contribution importante à la diffusion de l'architecture à travers son réseau de 20 Écoles Nationales Supérieures d'Architecture sous tutelles du ministère.

 

 

D’autre part, la direction générale des patrimoines finance actuellement l'Atelier international du Grand Paris (AIGP), mis en place pour favoriser débats, recherches, initiatives et propositions sur les enjeux urbains du Grand Paris.

 

Une partie du budget est allouée à la rénovation des musées territoriaux. Le ministère a aussi lancé un plan d’investissement en faveur des musées territoriaux dont les projets sont matures ou les petits musées nationaux délaissés lors des grandes campagnes des décennies passées.

 

Enfin, la direction générale des patrimoines finance l’acquisition et l’enrichissement des collections publiques, la construction du futur centre des archives de Pierrefitte-sur-Seine ainsi que la de construction ou la rénovation des centres d’archives en région.

 

 

 

plus
Polémiques:

Réformes des musées de France

En Description: rogne dans les muséesdécembre 2009, certains musées et monuments nationaux se sont mis en grève, à l'appel de l'intersyndicale du ministère de la culture pour protester contre les suppressions d'emplois annoncées en vertu de la règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique prévu par le gouvernement dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). 

 

Le Centre Pompidou, les musées du Louvre et d’Orsay et le Quai Branly, certains théâtres, le domaine du château de Versailles et la Bibliothèque nationale de France font partie des établissements qui ont participé au mouvemement social.

 

Ils ont réclamé en outre des hausses de salaires et une revalorisation des subventions de l'Etat et ont accusé les directions des musées d'avoir de plus en plus souvent recours à des contractuels et des entreprises privées pour assurer la sécurité. 

 

Mais si Frédéric Mitterrand a accepté de discuter avec les syndicats, le gouvernement est resté inflexible sur ces mesures au final.

 

 

Création de la Maison de l’histoire de France

Le 13 janvier 2009, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'une Maison de l'histoire de France, couplée avec l’installation d’un comité d'orientation scientifique chargé d’en définir les contours et le contenu précis.

 

Le projet comporte trois volets: la mise en réseau des musées d'histoire dispersés sur le territoire; la création d’un portail Internet dressant un inventaire des colloques et des débats en cours et à venir; l’ouverture d’un lieu susceptible d'accueillir des expositions, des conférences et des chercheurs.

 

Mais la décision de créér de toutes pièces une Maison de l’histoire de France est loin d’avoir fait l’unanimité. Et le choix du lieu est l’un des aspects les plus controversés du projet. Il a d’abord été question d’installer le futur établissement aux Invalides, ce qui a provoqué la colère des militaires, qui considèrent le monument comme une chasse gardée.

 

D'autres options ont ensuite été étudiées: le château de Fontainebleau, le bâtiment de l'ancien Musée des arts et traditions populaires situé au bois de Boulogne, l'hôtel de la Marine (place de la Concorde à Paris), le château de Vincennes. Mais toutes furent rejetées pour différentes raisons.

 

Le choix s’est finalement porté sur le site parisien des Archives nationales, dans le quartier du Marais. Les salles d’exposition seraient installées au rez-de-chaussée des Grands Dépôts des Archives nationales, qui communiquent avec l'hôtel de Soubise, l’un des d'hôtels particuliers composant le « quadrilatère historique » des Archives nationales.

 

Mais annoncée sans concertation, cette décision a déclenché une grève du personnel des Archives nationales. Depuis, l'intersyndicale (CGC-CFDT-CFTC-CGT) continue d'occuper jour et nuit l'hôtel de Soubise. Selon les syndicats, ouvrir les archives aux visiteurs les exposerait à un triple risque de champignons, de vol et d'incendie.

 

Claire Béchu, conservatrice générale du patrimoine et présidente de la CGC-Culture de l'établissement souhaite, veut par ailleurs garder le contrôle sur la “programmation et (l’) action scientifique, culturelle et éducative,” a-t-elle expliqué au journal Le Monde.

 

L’intersyndicale s’inquiète aussi de la place disponible. Une grande partie des fonds conservés à Paris doivent déménager, d'ici 2013, dans un nouveau bâtiment à Pierrefitte-sur-Seine. L'espace libéré est censé accueillir le minutier central des notaires de Paris et permettre le redéploiement de documents anciens jusqu'alors conservés dans des conditions précaires. Or, l'arrivée de la Maison de l'histoire de France entraîneraient  une perte d’espace.

 

A cela, Jean-François Hébert, ancien directeur de cabinet de Christine Albanel au ministère de la Culture et devenu en septembre 2009 président du château de Fontainebleau, répond que d'autres hôtels particuliers du site pourraient être utilisés et que l'implantation de la Maison de l'histoire de France a sauvé ces édifices de France Domaine, qui avaient décidé à les vendre. Il a également déclaré qu’il était envisagé de creuser sous le jardin pour aménager un auditorium.

 

Autre question soulevée : le projet regroupe le site central plus neuf musées nationaux. Les directeurs de ces musées craignent ainsi de perdre leur statut et ne savent pas si les décisions concernant la programmation, les expositions temporaires ou encore la mise en valeur des collections seront prises à Paris.

 

D’autre part, La Maison de l'histoire de France a été présentée dès le départ comme un projet politique et un moyen de renforcer l'identité nationale. De nombreux intellectuels ont exprimé leur crainte qu’elle serve de support à une histoire officielle.

 

Nicolas Sarkozy et Frédéric Mitterrand ont bien tenté de dépolitiser le projet et rassurer les différents partis, mais ils peinent à convaincre.

 

En janvier 2011, le ministre a annoncé la composition du comité d'orientation scientifique. Si l'agenda est tenu, l'ouverture de la Maison de lhistoire de France aura lieu en 2015.

 

 

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Création: 13 janvier 2010
Budget annuel: 2,7 milliards d'euros (2011)
Employés: 73
Direction générale des patrimoines
Philippe Belaval
Directeur général des patrimoines

Philippe Belaval est né en 1955 à Toulouse.  Titulaire d'une maîtrise de droit public, il est également diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse, et fait parti de la promotion Michel de l’Hospital (1977-79) de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Son parcours relève classiquement de celui un haut fonctionnaire en France.

 

Arrivé au Conseil d’État en 1979, Philippe Belaval s’est vu confier dès 1980 une mission d’étude sur les archives photographiques. Il devient conseiller technique et chargé de mission auprès d’Henri Emmanuelli, secrétaire d'État chargé du Budget (1983-1986), puis directeur de cabinet de Michel Durafour, ministre d'État chargé de la fonction publique et des réformes administratives (1988-1990).

 

De 1990 à 1992, Philippe Belaval est directeur général de l’Opéra de Paris, où il est responsable de la gestion du nouvel établissement public regroupant l'Opéra Bastille, le palais Garnier et l'École du Ballet de Nanterre.

 

Il dirige la Bibliothèque nationale de France de 1994 à 1998 et les Archives de France de 1998 à 2000.

 

En 2001, il réintègre ses fonctions et son rang au Conseil d'État et devient Président de la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux jusqu’en 2004, puis celle de Versailles de 2004 à 2008.

 

En 2008, il devient Président du conseil d’administration de l'Institut national du patrimoine puis Chef de la mission permanente de l’inspection des juridictions administratives. En 2009, il dirige le conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique.

 

Et c’est en 2010 qu’il est nommé directeur général des patrimoines au Ministère de la Culture et de la Communication. Sa nomination est apparue logique.

 

Son opinion sur cette restructuration est tranchée : « La fusion va changer beaucoup de choses. Nous traitons de questions profondes, et l'approche patrimoniale doit être globale. Dans un monde de zapping permanent où l'éphémère règne en maître, notre ministère est vraiment à part, comme celui de la Justice, en inscrivant ses actions dans la durée et en plaçant l'Homme au centre de ses préoccupations », a-t-il déclaré au Moniteur.

 

 

 

 

 

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La direction générale des patrimoines est l’une des quatres entités principales du ministère de la Culture et de la Communication.

Mise en place en janvier 2010, elle est chargée de définir, coordonner et évaluer la politique de l’Etat dans les domaines de l’architecture, des archives, des musées et du patrimoine monumental et archéologique. Sa mission principale est surtout de protéger et de transmettre aux générations futures les œuvres du passé et du présent.

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Histoire:

La direction générale des patrimoines a été constituée le 13 janvier 2010 dans le cadre d’une politique de modernisation du ministère de la Culture et de la Communication.

En 2007, le gouvernement a lancé une révision générale des politiques publiques consistant à passer en revue l'ensemble des missions et actions de l’Etat afin de mettre en place des réformes qui réduiraient les dépenses publiques et amélioreraient la qualité des politiques publiques.

 

La réorganisation de l’administration centrale du ministère de la Culture et de la Communication a, de ce fait, donnénaissance (par décret du 11 novembre 2009) à la direction générale des patrimoines. Sa création résulte de la fusion de trois directions, l’Architecture et le Patrimoine (DAPA), les Archives de France (DAF) et les Musées de France (DMF).

 

Selon le gouvernement, cette restructuration permettrait de simplifier et d’optimiser le fonctionnement des services du ministère dans ses domaines de compétence (architecture, archives, musées et patrimoine).

 

Mais elle ne s’est pas faite sans contestation syndicale. Selon la CFDT-Culture, “la RGPP est un habillage de la réduction des effectifs,” qui aura peu d’impact sur la dépense, mais peut avoir des conséquences catastrophiques sur la vie culturelle. Les syndicats craignent, en effet, un retrait du ministère dans certaines missions, et dans certains cas, la privatisation ou filialisation d'activités. Ils ont critiqué la ministre de la culture et de la communication de l’époque, Christine Albanel de ne pas avoir su défendre “l’exception culturelle.”

 

Dans une lettre du 12 décembre 2007, la ministre a répondu qu’elle y voyait au contraire une chance « d'anticiper les nouveaux enjeux, en particulier le développement de l'économie de la culture, les industries culturelles et de la communication». Elle a ajouté que la réforme permettrait de consolider les missions fondatrices de l’entretien du patrimoine.

 

 

 

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Ses missions:

La direction générale des patrimoines a pour mission de protéger, conserver mais aussi de restaurer et valoriser le patrimoine culturel de la France: œuvres d’art, collections des musées, archives publiques, patrimoine archéologique, monuments et espaces protégés, ainsi que les autres biens culturels protégés au titre du code du patrimoine et du code de l’urbanisme pour leur intérêt historique, esthétique et culturel.

 

Pour ce faire, elle exerce le contrôle scientifique et technique de l’État sur les différents biens et services culturels cités ci-dessus. Elle est donc chargée de mettre en œuvre les dispositions législatives et réglementaires, ce qui lui confère une compétence d’inspection, d’avis ou d’autorisation au titre de la protection des patrimoines ou de la qualité architecturale ou paysagère.

 

La direction générale des patrimoines a donc un “droit de regard” sur des biens culturels confiés aux collectivités territoriales ou dont elles assurent l'inventaire.  Et même, dans certains cas, aux biens culturels détenus par des personnes privées.

 

D’autre part, elle doit élaborer et veiller à l’application de la législation sur le métier d’architecte, assurer la tutelle de l’ordre des architectes et favoriser la création architecturale présentant un intérêt historique.

 

Elle a aussi pour mission de contribuer à l’enrichissement des collections publiques. Elle doit donc définir et superviser l’action de l’Etat en matière de collecte, de conservation, de communication et de mise en valeur des archives publiques à des fins administratives, civiques, scientifiques et culturelles. Elle veille aussi à la sauvegarde des archives privées.

 

Enfin, elle assure la tutelle des grands établissements publics et services à compétence nationale de son secteur: les musées nationaux, le centre des monuments nationaux, la réunion des musées nationaux et la cité de l’architecture et du patrimoine, ou encore les vingt écoles nationales supérieures d’architecture. Elle veille également à l’observation et au développement du marché de l’art et du mécénat.

 

Pour mener à bien ses différentes missions, la direction générale des patrimoines est divisée en quatre services:

  • Le service de l’architecture,
  • Le service interministériel des archives de France
  • Le service des musées de France
  • Le service du patrimoine

 

Elle comporte également le service de l’Inspection des patrimoines, ainsi que sept départements transversaux :

  • le département de la maîtrise d’ouvrage, de la sécurité et de la sûreté
  • le département de la formation scientifique
  • le département de la politique des publics
  • le département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique
  • le département des systèmes d’information patrimoniaux
  • le département des affaires européennes et internationales
  • le département de la communication
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Où va l’argent:

Une partie du budget est allouée à l’entretien et à la restauration des monuments historiques. Le budget 2011 permet, par exemple, la restauration du fort Saint-Jean à Marseille en prévision de Marseille-Provence en 2013 ainsi que la deuxième phase du schéma directeur du château de Versailles.

 

Le budget prévoit également un soutien financier aux Aires de mise en Valeur de lArchitecture et du Patrimoine (AVAP), l’une des innovations issues du Grenelle II de l’environnement, aux études urbaines en faveur de la qualité architecturale ainsi qu’ à l'enseignement de l'histoire de l'Architecture au sein de l'enseignement de l'histoire des Arts dans les écoles.

Elle apporte également une contribution importante à la diffusion de l'architecture à travers son réseau de 20 Écoles Nationales Supérieures d'Architecture sous tutelles du ministère.

 

 

D’autre part, la direction générale des patrimoines finance actuellement l'Atelier international du Grand Paris (AIGP), mis en place pour favoriser débats, recherches, initiatives et propositions sur les enjeux urbains du Grand Paris.

 

Une partie du budget est allouée à la rénovation des musées territoriaux. Le ministère a aussi lancé un plan d’investissement en faveur des musées territoriaux dont les projets sont matures ou les petits musées nationaux délaissés lors des grandes campagnes des décennies passées.

 

Enfin, la direction générale des patrimoines finance l’acquisition et l’enrichissement des collections publiques, la construction du futur centre des archives de Pierrefitte-sur-Seine ainsi que la de construction ou la rénovation des centres d’archives en région.

 

 

 

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Polémiques:

Réformes des musées de France

En Description: rogne dans les muséesdécembre 2009, certains musées et monuments nationaux se sont mis en grève, à l'appel de l'intersyndicale du ministère de la culture pour protester contre les suppressions d'emplois annoncées en vertu de la règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique prévu par le gouvernement dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP). 

 

Le Centre Pompidou, les musées du Louvre et d’Orsay et le Quai Branly, certains théâtres, le domaine du château de Versailles et la Bibliothèque nationale de France font partie des établissements qui ont participé au mouvemement social.

 

Ils ont réclamé en outre des hausses de salaires et une revalorisation des subventions de l'Etat et ont accusé les directions des musées d'avoir de plus en plus souvent recours à des contractuels et des entreprises privées pour assurer la sécurité. 

 

Mais si Frédéric Mitterrand a accepté de discuter avec les syndicats, le gouvernement est resté inflexible sur ces mesures au final.

 

 

Création de la Maison de l’histoire de France

Le 13 janvier 2009, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d'une Maison de l'histoire de France, couplée avec l’installation d’un comité d'orientation scientifique chargé d’en définir les contours et le contenu précis.

 

Le projet comporte trois volets: la mise en réseau des musées d'histoire dispersés sur le territoire; la création d’un portail Internet dressant un inventaire des colloques et des débats en cours et à venir; l’ouverture d’un lieu susceptible d'accueillir des expositions, des conférences et des chercheurs.

 

Mais la décision de créér de toutes pièces une Maison de l’histoire de France est loin d’avoir fait l’unanimité. Et le choix du lieu est l’un des aspects les plus controversés du projet. Il a d’abord été question d’installer le futur établissement aux Invalides, ce qui a provoqué la colère des militaires, qui considèrent le monument comme une chasse gardée.

 

D'autres options ont ensuite été étudiées: le château de Fontainebleau, le bâtiment de l'ancien Musée des arts et traditions populaires situé au bois de Boulogne, l'hôtel de la Marine (place de la Concorde à Paris), le château de Vincennes. Mais toutes furent rejetées pour différentes raisons.

 

Le choix s’est finalement porté sur le site parisien des Archives nationales, dans le quartier du Marais. Les salles d’exposition seraient installées au rez-de-chaussée des Grands Dépôts des Archives nationales, qui communiquent avec l'hôtel de Soubise, l’un des d'hôtels particuliers composant le « quadrilatère historique » des Archives nationales.

 

Mais annoncée sans concertation, cette décision a déclenché une grève du personnel des Archives nationales. Depuis, l'intersyndicale (CGC-CFDT-CFTC-CGT) continue d'occuper jour et nuit l'hôtel de Soubise. Selon les syndicats, ouvrir les archives aux visiteurs les exposerait à un triple risque de champignons, de vol et d'incendie.

 

Claire Béchu, conservatrice générale du patrimoine et présidente de la CGC-Culture de l'établissement souhaite, veut par ailleurs garder le contrôle sur la “programmation et (l’) action scientifique, culturelle et éducative,” a-t-elle expliqué au journal Le Monde.

 

L’intersyndicale s’inquiète aussi de la place disponible. Une grande partie des fonds conservés à Paris doivent déménager, d'ici 2013, dans un nouveau bâtiment à Pierrefitte-sur-Seine. L'espace libéré est censé accueillir le minutier central des notaires de Paris et permettre le redéploiement de documents anciens jusqu'alors conservés dans des conditions précaires. Or, l'arrivée de la Maison de l'histoire de France entraîneraient  une perte d’espace.

 

A cela, Jean-François Hébert, ancien directeur de cabinet de Christine Albanel au ministère de la Culture et devenu en septembre 2009 président du château de Fontainebleau, répond que d'autres hôtels particuliers du site pourraient être utilisés et que l'implantation de la Maison de l'histoire de France a sauvé ces édifices de France Domaine, qui avaient décidé à les vendre. Il a également déclaré qu’il était envisagé de creuser sous le jardin pour aménager un auditorium.

 

Autre question soulevée : le projet regroupe le site central plus neuf musées nationaux. Les directeurs de ces musées craignent ainsi de perdre leur statut et ne savent pas si les décisions concernant la programmation, les expositions temporaires ou encore la mise en valeur des collections seront prises à Paris.

 

D’autre part, La Maison de l'histoire de France a été présentée dès le départ comme un projet politique et un moyen de renforcer l'identité nationale. De nombreux intellectuels ont exprimé leur crainte qu’elle serve de support à une histoire officielle.

 

Nicolas Sarkozy et Frédéric Mitterrand ont bien tenté de dépolitiser le projet et rassurer les différents partis, mais ils peinent à convaincre.

 

En janvier 2011, le ministre a annoncé la composition du comité d'orientation scientifique. Si l'agenda est tenu, l'ouverture de la Maison de lhistoire de France aura lieu en 2015.

 

 

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Création: 13 janvier 2010
Budget annuel: 2,7 milliards d'euros (2011)
Employés: 73
Direction générale des patrimoines
Philippe Belaval
Directeur général des patrimoines

Philippe Belaval est né en 1955 à Toulouse.  Titulaire d'une maîtrise de droit public, il est également diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse, et fait parti de la promotion Michel de l’Hospital (1977-79) de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Son parcours relève classiquement de celui un haut fonctionnaire en France.

 

Arrivé au Conseil d’État en 1979, Philippe Belaval s’est vu confier dès 1980 une mission d’étude sur les archives photographiques. Il devient conseiller technique et chargé de mission auprès d’Henri Emmanuelli, secrétaire d'État chargé du Budget (1983-1986), puis directeur de cabinet de Michel Durafour, ministre d'État chargé de la fonction publique et des réformes administratives (1988-1990).

 

De 1990 à 1992, Philippe Belaval est directeur général de l’Opéra de Paris, où il est responsable de la gestion du nouvel établissement public regroupant l'Opéra Bastille, le palais Garnier et l'École du Ballet de Nanterre.

 

Il dirige la Bibliothèque nationale de France de 1994 à 1998 et les Archives de France de 1998 à 2000.

 

En 2001, il réintègre ses fonctions et son rang au Conseil d'État et devient Président de la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux jusqu’en 2004, puis celle de Versailles de 2004 à 2008.

 

En 2008, il devient Président du conseil d’administration de l'Institut national du patrimoine puis Chef de la mission permanente de l’inspection des juridictions administratives. En 2009, il dirige le conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique.

 

Et c’est en 2010 qu’il est nommé directeur général des patrimoines au Ministère de la Culture et de la Communication. Sa nomination est apparue logique.

 

Son opinion sur cette restructuration est tranchée : « La fusion va changer beaucoup de choses. Nous traitons de questions profondes, et l'approche patrimoniale doit être globale. Dans un monde de zapping permanent où l'éphémère règne en maître, notre ministère est vraiment à part, comme celui de la Justice, en inscrivant ses actions dans la durée et en plaçant l'Homme au centre de ses préoccupations », a-t-il déclaré au Moniteur.

 

 

 

 

 

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